Les dépenses de remboursements de soins de médecine générale ont baissé de 0,2%.
Les dépenses de l'Assurance-maladie ont progressé de +2,3% en 2012. Les dépenses de médicaments baissent, ceux de transport sanitaires, très mal contrôlés jusqu'à présent, progressent moins vite qu'en 2011.
Les médecins ont été, une fois encore, les bons élèves de l'Assurance-maladie en 2012. Les remboursements de soins médicaux et dentaires ont en effet baissé de 0,2% l'année dernière, indique la Sécu dans un communiqué publié ce vendredi. En particulier, les remboursements de soins de médecins généralistes baissent de 1,2%. Une évolution qui ne s'explique pas seulement par leurs efforts de maîtrise des dépenses. «L'absence d'épisode épidémique important explique, pour une part, la faiblesse de ces remboursements de soins», explique en effet l'Assurance-maladie.
Au total, les dépenses du régime général de l'Assurance-maladie ont progressé de +2,3% en 2012, après +2,6% en 2011. Si les dépenses de santé ont été maîtrisées en 2012, c'est également grâce aux mesures prises pour réduire les factures de médicaments, qui ont baissé de 0,9%. Les Français ont «nettement moins» consommé de médicaments, les baisses de prix ont été «importantes». Enfin, les génériques ont continué à grignoter des parts de marché sur les médicaments de marque (les «princeps»). Et ce, grâce à la mesure tiers-payant contre génériques instaurée à la moitié de l'année. En clair, les patients qui refusent que le pharmacien échange leurs médicaments de marque contre des génériques ne peuvent plus profiter du tiers payant.
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Coup d'arrêt à l'envolée des indemnités journalières:
L'Assurance-maladie a également su mettre un coup d'arrêt à l'envolée des indemnités journalières. Elles ont baissé de 1,4% en 2012, après une hausse de 2,9% de 2011 et un bond de 4,4% en 2010. Pour une part, cette performance est due à l'abaissement du plafond de calcul des indemnités journalières à 1,8 smic. La mauvaise conjoncture économique a joué un rôle, également, le nombre de congés maladie diminuant quand le chômage augmente.
Reste les dépenses que l'Assurance-maladie ne parvient pas à maîtriser. Les dépenses de transport sanitaires, dont la Cour des comptes a dénoncé la mauvaise gestion, ont bondi de 3,8% en 2012, après +4,2% en 2011. «Une revalorisation des tarifs est intervenue le 1er avril», commente sobrement la Sécu, ce qui explique plus des deux tiers de la hausse. D'autre part, les dépenses des établissements de santé (hôpitaux, maisons de retraite, etc.) ont accéléré en 2012, à +4,1% après +2,6% en 2011. Les remboursements de soins de courts séjours à l'hôpital public ont bondi de 4% sur l'année (de 1% seulement pour les cliniques privées).
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