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mardi 20 juillet 2010

Fortes perturbations à attendre demain dans les aéroports.

A l'issue d'une réunion de concertation hier à la Direction générale de l'aviation civile, l'intersyndicale des contrôleurs aériens a maintenu son préavis de grève, à partir de ce soir jusqu'à jeudi matin, contre la réorganisation du ciel européen.
Ceux des Français qui ont la chance de prendre l'avion pour partir en vacances, sans compter tous ceux qui le prennent pour des raisons professionnelles, risquent de vivre demain une nouvelle journée de galères après celle qui avait marqué les dernières vacances de février. A l'issue d'une réunion de concertation, hier à la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), l'intersyndicale CGT-CGC-FO-Unsa/Iessa-Unsa/Icna des contrôleurs aériens a confirmé son préavis de grève, à partir de ce soir et jusqu'à jeudi matin.
La DGAC a publié dans la soirée un communiqué annonçant qu'elle avait demandé aux compagnies aériennes d'annuler 50 % des vols à Orly et 20 % à Roissy-Charles de Gaulle (lire encadré). Mais c'est l'ensemble du ciel français qui risque d'être en partie paralysé dès ce soir. Car même si le syndicat majoritaire des aiguilleurs du ciel, le SNCTA, ne soutient pas ce mouvement social (lire ci-dessous), l'expérience de la précédente grève montre qu'une minorité de grévistes peut fortement perturber le trafic aérien.
Jean Hédou, le secrétaire général de la fédération Equipement, Environnement, Transport, Services de Force Ouvrière, justifie aux « Echos » ce mouvement forcément impopulaire : « Mes camarades ont fait preuve d'une sacrée compréhension jusqu'à présent. Ils avaient obtenu le principe d'un médiateur et voilà qu'on cherche à leur imposer par le biais d'un protocole interne à la DGAC un dispositif dont personne ne connaît les contours. C'est inacceptable  ! »


Gérer l'augmentation du trafic:
En l'occurrence, l'origine du conflit tient au projet de traité créant, dans le cadre du ciel unique européen, un espace aérien commun à la France, à l'Allemagne, à la Suisse et au Benelux, qui doit être signé avant la fin de l'année et ratifié d'ici à fin 2012. La France sera ainsi intégrée au Fabec (Fonctionnal Airspace Block Europe Central) qui concentre 55 % de l'activité aérienne en Europe. L'objectif est de faire face à l'augmentation du trafic aérien - elle pourrait être de 50 % d'ici à 2025 -et d'assurer une meilleure sécurité des avions en créant une gestion commune du ciel européen. Le Fabec permettra notamment de mettre en service des routes aériennes plus directes.
« Nous ne sommes pas contre le Fabec, mais sur la base d'un service public nous pensons qu'il est possible de le faire fonctionner sur la base d'un système coopératif. Or là, on parle d'un système fusionnel avec l'éclatement de la DGAC », insiste Jean Hédou.
Dans un communiqué, l'intersyndicale rappelle que le gouvernement a annoncé en janvier dernier « que la France défendrait la création, d'ici fin 2010, d'un opérateur de contrôle aérien unique pour la France, l'Allemagne, la Suisse et les pays du Benelux », une annonce à l'origine des grèves de janvier et février derniers. Les syndicats estiment que « la création d'un tel organisme fusionnel (le Fabec) conduira inévitablement au démantèlement de la DGAC, structure pourtant jugée performante en termes de coûts, de sécurité et de service rendu aux usagers ». Par ailleurs, ajoutent-ils, « cette fusion signifiera de facto la sortie de tout ou partie des services et de ses personnels du cadre de la Fonction publique d'Etat ». Ils dénoncent également un accord social signé « en plein été » avec une « minorité » d'organisations, et qui prévoit « la suppression de 495 emplois, la fermeture de la moitié des organismes de contrôles d'approche et de la totalité des services d'information aéronautiques régionaux ».
Du côté de la DGAC, on indiquait, hier soir, que l'ensemble des organisations syndicales étaient invitées cet après-midi à négocier le protocole social du Fadec.

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