Début 2009, la commission de déontologie de la fonction publique s'était retrouvée au coeur de la polémique provoquée par le départ pour la présidence de BPCE du secrétaire général adjoint de l'Elysée d'alors, François Pérol. Motif : ni lui ni la présidence de la République n'avaient jugé bon de saisir cette instance censée veiller au respect de la déontologie en cas de départ d'un fonctionnaire vers le privé. Depuis, la commission est revenue à un travail plus feutré, mais toujours intéressant, comme le montre son dernier rapport annuel qui vient d'être publié.
La commission présidée par le conseiller d'Etat Olivier Fouquet et où siègent un magistrat de la Cour de cassation, un autre de la Cour des comptes et deux personnalités qualifiées, n'a pas utilisé sa nouvelle faculté d'auto-saisine (une loi l'y a autorisée l'été dernier, suite au cas Pérol). En revanche, le rapport 2009 souligne une vigilance particulière sur le pantouflage des « membres d'un cabinet ministériel et des collaborateurs du président de la République ». Il évoque, de façon anonyme comme toujours, le départ du conseiller économique de l'Elysée, Bernard Delpit, vers La Poste, validé « sous réserve que l'intéressé s'abstienne de toute relation professionnelle avec les membres du secrétariat général de la présidence de la République qui exerçaient leurs fonctions lorsqu'il était en poste ».