Barack Obama,lors d'une conférence de presse, hierà la Maison-Blanche.
«Nous ne sommes pas la Grèce ou le Portugal. Nous n'avons pas besoin de faire des choses radicales», a estimé Barack Obama. La situation des États-Unis est en effet très différente de celle des pays périphériques de l'Europe qui se débattent avec la crise des dettes souveraines. Il n'empêche : faute d'un vote du Congrès avant le 2 août, le Trésor américain ne pourra plus emprunter puisqu'il a déjà atteint le plafond de sa dette. Il serait acculé à ne plus payer certains de ses créanciers.
«Règle d'or» républicaine :Peu avant l'intervention de Barack Obama, John Boehner, président de la Chambre des représentants, a promis l'adoption par ses collègues républicains d'un «plan solide» permettant de relever le plafond de la dette de 2400 milliards de dollars. Ce texte exclut toute hausse d'impôts, plafonne les dépenses fédérales et prévoit aussi l'adoption d'un amendement constitutionnel du type «règle d'or» pour interdire les déficits budgétaires. Autant dire qu'il a peu de chance de susciter un consensus au Sénat. Barack Obama a d'ailleurs confirmé qu'il s'y opposait.
Au Sénat, les tractations bipartites, discrètes et inventives, continuent. Les leaders des deux partis espèrent combiner une réduction de dépenses de l'ordre d'au moins 1 000 milliards de dollars sur dix ans, à un relèvement du plafond qui serait de facto délégué par le Congrès au président.
L'objectif est de permettre aux élus de ne pas voter explicitement pour le relèvement du plafond ni pour l'augmentation d'impôts. La majoration du plafond interviendrait en trois temps et son montant maximum total serait de 2 500 milliards de dollars, juste de quoi permettre au Trésor de payer toutes ses dettes jusqu'au lendemain des élections de 2012.
Selon le schéma envisagé, seule une majorité des deux tiers dans les deux Chambres peut bloquer les majorations de plafond décidées par Barack Obama. Il n'est pas dit que cet effort réussisse. Ni que les élus de la Chambre des représentants en acceptent le principe ou le détail. Le montage se complique car il pourrait être associé à une nouvelle méthode de réduction dans les programmes sociaux de santé (Medicare) et de retraite (Social Security). Une commission bipartite dresserait d'ici à la fin de l'année une liste des économies à y réaliser.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire