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jeudi 21 juillet 2011

Vers un défaut de paiement partiel de la Grèce.



D'après les projets de conclusion du sommet européen, les conditions de prêts à la Grèce seraient allégées. L'idée de taxe bancaire a été abandonnée.

Les dirigeants européens ont rendez-vous ce jeudi après-midi pour enrayer la contagion de la crise. Les conditions des prêts déjà accordés à la Grèce, mais aussi à l'Irlande et au Portugal, seraient allégées. La zone euro compte allonger de 7 ans et demi à 15 ans «au minimum» la durée des emprunts. Le taux d'intérêt réclamé serait également abaissé de 4,5 à 3,5%.
La question de la participation du secteur privé au deuxième plan d'aide à la Grèce aurait également été réglée. Les banques proposeraient en effet l'échange de dettes grecque venant à échéance jusqu'à fin 2019 contre des obligations à 30 ans. Ce mécanisme donne plus de temps à Athènes pour rembourser ses prêts. L'opération laisserait 71 milliards d'euros du second plan d'aide pour la Grèce à financer par la zone euro et le FMI. Ce plan résulterait «pratiquement certainement» dans un défaut sélectif de la Grèce, est-il précisé.
L'accord trouvé entre la France et l'Allemagne dans la nuit de mercredi à jeudi devait servir de base aux négociations. Bien que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel soient restés silencieux sur le contenu de leur accord, des informations ont commencé à filtrer en fin de matinée.

Abandon de la taxe bancaire. Le chef de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a indiqué jeudi matin que le nouveau plan de sauvetage de la Grèce n'inclura très probablement pas le projet de taxe bancaire. Evoqué lors des premières négociations, ce projet de taxe devait rapporter 50 milliards d'euros sur les 100 milliards d'euros du deuxième plan d'aide pour la Grèce en négociation. «Le président français a accepté d'abandonner le projet de taxe, une victoire significative pour Angela Merkel», analyse le Financial Times.
Le défaut de la Grèce accepté. «La demande selon laquelle la Grèce ne doit pas faire défaut a été retirée», a déclaré le ministre néerlandais des Finances, Jan Kees de Jager devant le parlement des Pays-Bas jeudi matin. Une telle possibilité est «potentiellement inévitable», a-t-il insisté. Lui-même était opposé à la position défendue par la France et la Banque centrale européenne, qui ne voulaient pas d'un défaut partiel de la Grèce. Le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker, n'a «pas exclu» la possibilité d'un défaut de paiement partiel de la Grèce. «Tout devrait être fait pour l'éviter», a-t-il toutefois ajouté.
La Banque centrale européenne, elle-même, aurait plié sur ce point, acceptant le principe d'un défaut partiel de la Grèce, selon des sources bancaires et gouvernementales citées par Reuters.
Les positions défendues par Berlin semblent donc l'emporter à première vue. «Je m'attends à ce que nous soyons capables de sceller un nouveau programme pour la Grèce. C'est là un signal important. Et avec ce programme nous voulons nous saisir des problèmes à la racine», a commenté la chancelière allemande Angela Merkel à son arrivée à Bruxelles pour le sommet des chefs d'État et de gouvernement.

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