À une semaine du premier tour de l'élection présidentielle, notre site résume les positions des cinq candidats arrivant en tête des sondages.

François Hollande, le 15 avril à Vincennes.
Le candidat PS promet que tous ceux qui auront travaillé 41 ans sans interruption pourront prendre leur retraite à 60 ans dès le début de son mandat. Tout autre changement en matière de retraite sera négocié. L'avantage procuré par le quotient familial sera plafonné à 2000 euros, contre 2336 actuellement ; cette économie financera une augmentation de 25 % de l'allocation de rentrée scolaire. Les dépassements d'honoraires seront encadrés par la négociation ou, à défaut, par la loi. Côté emploi, François Hollande entend mettre en place 500.000 contrats de génération, dont le principe consiste à exonérer de charges l'embauche d'un jeune qui sera formé par un senior le temps que ce dernier parte en retraite. Au cours du quinquennat, 150.000 emplois d'avenir seront également créés pour les jeunes dans les quartiers difficiles. Seule l'exonération de charges sur les heures supplémentaires dans les entreprises de moins de 10 salariés sera maintenue. Le mode de calcul du smic sera plus généreux.
François Hollande évalue à 20 milliards ses dépenses nouvelles, qui seront financées par des hausses d'impôt. En outre, pour revenir au déficit zéro en 2017, il estime qu'il faut trouver 100 milliards, dont 50 par des économies et 50 par des recettes fiscales (dont 20 seraient déjà votés). Mais il prévient déjà qu'en cas de croissance inférieure aux prévisions, les objectifs de déficit ne seront pas atteints.

Nicolas Sarkozy, dimanche 15 avril à Paris.

Jean-Luc Mélenchon, le samedi 14 avril à Marseille.
• Principales propositions:
En portant immédiatement le smic à 1700 euros brut pour 35 heures par semaine, en annonçant une réévaluation globale des salaires et des minima sociaux, en abrogeant le dispositif d'exonération des heures supplémentaires et en rétablissant les 35 heures, en demandant le remboursement des aides publiques aux entreprises qui délocalisent et licencient, en recréant l'autorisation administrative de licenciement, en imposant un plafond d'intérimaires et de CDD dans les entreprises, en imposant un remboursement à 100 % des dépenses de santé, en abrogeant la réforme hospitalière, en promettant la retraite à 60 ans à taux plein pour tous ou encore la fin des radiations et des contrôles de chômeurs, Mélenchon calque son programme sur les principales revendications de la CGT. Le candidat souhaite aussi créer 60.000 postes à l'Éducation nationale et augmenter les budgets de la Recherche, de la Culture, du Sport… Il promet de nationaliser à 100 % EDF, GDF Suez, Areva et Total.

François Bayrou, le 15 avril à Marseille.

Marine Le Pen, le dimanche 15 avril à Hénin-Beaumont.
En matière sociale, la présidente du Front national prône une préférence nationale à l'embauche et aux prestations sociales. Côté pouvoir d'achat, elle veut augmenter les salaires de 200 euros par mois jusqu'à 1,4 smic et créer un revenu parental d'éducation. Elle promet enfin le retour à la retraite à 60 ans et aux 40 annuités pour une retraite à taux plein.
• François Hollande
• Nicolas Sarkozy
• Jean-Luc Mélenchon
• François Bayrou
• Marine Le Pen
• Nicolas Sarkozy
• Jean-Luc Mélenchon
• François Bayrou
• Marine Le Pen
François Hollande (PS):
François Hollande, le 15 avril à Vincennes.
• Économie-fiscalité:
François Hollande promet de créer 60.000 postes dans l'Éducation
nationale et 5000 à la Justice et à l'Intérieur. Le candidat PS a
surtout un vaste programme fiscal. Il veut taxer à 75 % les revenus
dépassant 1 million d'euros par an et à 45 % ceux dépassant
150.000 euros. Les revenus du capital seraient taxés comme ceux du
travail, l'ISF serait alourdi (avec un retour au barème d'avant la
réforme de 2011). Côté entreprises, le candidat PS veut moduler l'impôt
sur les sociétés en fonction de la taille de l'entreprise. Il compte
créer une banque publique d'investissement et un livret dédié au
financement des PME. François Hollande souhaite que l'écart maximal de
salaires entre le dirigeant et le salarié soit de 1 à 20 dans les
entreprises publiques. Il veut séparer l'activité des banques. Et
réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75 % à
50 % à horizon 2025. Enfin, le candidat PS réclame une renégociation du
traité européen pour y ajouter un volet croissance.
• Social:
Le candidat PS promet que tous ceux qui auront travaillé 41 ans sans interruption pourront prendre leur retraite à 60 ans dès le début de son mandat. Tout autre changement en matière de retraite sera négocié. L'avantage procuré par le quotient familial sera plafonné à 2000 euros, contre 2336 actuellement ; cette économie financera une augmentation de 25 % de l'allocation de rentrée scolaire. Les dépassements d'honoraires seront encadrés par la négociation ou, à défaut, par la loi. Côté emploi, François Hollande entend mettre en place 500.000 contrats de génération, dont le principe consiste à exonérer de charges l'embauche d'un jeune qui sera formé par un senior le temps que ce dernier parte en retraite. Au cours du quinquennat, 150.000 emplois d'avenir seront également créés pour les jeunes dans les quartiers difficiles. Seule l'exonération de charges sur les heures supplémentaires dans les entreprises de moins de 10 salariés sera maintenue. Le mode de calcul du smic sera plus généreux.
• Coût et financement:
François Hollande évalue à 20 milliards ses dépenses nouvelles, qui seront financées par des hausses d'impôt. En outre, pour revenir au déficit zéro en 2017, il estime qu'il faut trouver 100 milliards, dont 50 par des économies et 50 par des recettes fiscales (dont 20 seraient déjà votés). Mais il prévient déjà qu'en cas de croissance inférieure aux prévisions, les objectifs de déficit ne seront pas atteints.
Nicolas Sarkozy (UMP):
Nicolas Sarkozy, dimanche 15 avril à Paris.
• Économie-fiscalité:
Nicolas Sarkozy exigera la réciprocité dans les échanges commerciaux
entre l'Europe et le reste du monde. Aux PME, il promet de réduire les
normes, de leur réserver une partie de la commande publique et de
supprimer le privilège du Trésor public. En matière de logement, il
propose une augmentation de 30 % des droits à construire et une division
par deux des droits de mutation. Pour les bas salaires, il propose de
supprimer la prime pour l'emploi et de la remplacer par un allégement de
charges salariales. Le président-candidat veut mettre en place une
imposition minimale pour les grands groupes et élargir la taxe sur les
transactions financières. Pour maîtriser la dépense publique, Nicolas
Sarkozy veut continuer à ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux
partant à la retraite et étendre cette règle aux grandes collectivités
locales.
• Social:
Nicolas Sarkozy veut
contenir la hausse des dépenses de santé au niveau historiquement bas de
2,5 % en poursuivant la rationalisation des hôpitaux ou en réduisant
les prix et les volumes de médicaments. Le paiement des pensions de
retraite sera avancé au 1er du mois (au lieu du 8). Côté emploi, le chef
de l'État promet d'exonérer de charges pendant un an l'embauche d'un
jeune dans les TPE et de supprimer toutes charges pour l'embauche d'un
chômeur de plus de 55 ans. Il entend poursuivre le transfert des charges
patronales sur la TVA (TVA antidélocalisation) pour encore baisser le
coût du travail et instaurer une obligation de formation dans un secteur
porteur pour les chômeurs. Via les accords compétitivité-emploi, il
veut permettre aux employeurs de conclure avec leurs syndicats des
accords pour adapter rapidement à la conjoncture le temps de travail,
les salaires et l'organisation du travail. Enfin, les titulaires de RSA
devront effectuer 7 heures d'activité générale par semaine.
• Coût et financement:
Nicolas
Sarkozy chiffre ses propositions de campagne à 9,5 milliards. Pour les
financer et respecter son objectif de retour à l'équilibre des comptes
publics en 2016, le président sortant estime l'effort encore à fournir à
53,5 milliards d'euros, compte tenu des mesures déjà votées. Cet effort
passera au trois quarts par des économies sur les dépenses et pour un
quart par des hausses d'impôt.Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche):
Jean-Luc Mélenchon, le samedi 14 avril à Marseille.
En portant immédiatement le smic à 1700 euros brut pour 35 heures par semaine, en annonçant une réévaluation globale des salaires et des minima sociaux, en abrogeant le dispositif d'exonération des heures supplémentaires et en rétablissant les 35 heures, en demandant le remboursement des aides publiques aux entreprises qui délocalisent et licencient, en recréant l'autorisation administrative de licenciement, en imposant un plafond d'intérimaires et de CDD dans les entreprises, en imposant un remboursement à 100 % des dépenses de santé, en abrogeant la réforme hospitalière, en promettant la retraite à 60 ans à taux plein pour tous ou encore la fin des radiations et des contrôles de chômeurs, Mélenchon calque son programme sur les principales revendications de la CGT. Le candidat souhaite aussi créer 60.000 postes à l'Éducation nationale et augmenter les budgets de la Recherche, de la Culture, du Sport… Il promet de nationaliser à 100 % EDF, GDF Suez, Areva et Total.
• Coût et financement:
Jean-Luc
Mélenchon ne fixe aucune date de retour à l'équilibre des finances
publiques et revendique une hausse de celles-ci. Pour financer son
programme, il veut notamment supprimer les allégements de charges
sociales sur les bas salaires. Le candidat souhaite aussi taxer à 100 %
les revenus supérieurs à 360.000 euros par an, augmenter l'ISF et les
impôts sur les revenus du capital.François Bayrou (MoDem):
François Bayrou, le 15 avril à Marseille.
• Principales propositions:
François
Bayrou a fait du «produire en France» la clé de voûte de son projet.
Outre un commissariat national aux stratégies, il entend définir des
priorités sectorielles financées sur fonds européens et créer un crédit
d'impôt innovation. Fiscalement, il veut raboter 20 milliards d'euros de
niches fiscales en trois ans, augmenter la TVA de 2 points en deux ans
et créer deux nouvelles tranches marginales d'impôt sur le revenu, à 45
et 50 %. Pour relancer l'emploi, le leader centriste propose d'exonérer
de charges pendant deux ans toute embauche en CDI d'un jeune ou d'un
chômeur dans une entreprise de moins de 50 salariés. Il plaide pour la
création d'un droit effectif à la formation tout au long de la vie. Il
parie sur la relance du dossier médical personnalisé pour économiser
3 milliards par an sur les dépenses de santé. En matière de retraite, il
suggère d'instaurer un régime par points et de rééquilibrer les petites
pensions.
• Coût et financement:
100 milliards
d'euros: c'est la somme nécessaire, selon François Bayrou, pour
financer son projet et ramener la France sur le chemin de la croissance
et du déficit zéro, en 2016. Un programme qu'il entend financer par
50 milliards d'économies dans les dépenses (sans préciser lesquelles) et
50 milliards de recettes nouvelles.Marine Le Pen (FN):
Marine Le Pen, le dimanche 15 avril à Hénin-Beaumont.
• Principales propositions:
Marine
Le Pen propose de sortir de l'euro et de restaurer la liberté monétaire
en France. Elle veut développer une taxe sur les transactions
financières à l'échelle internationale. Fiscalement, elle promet de
fusionner l'impôt sur les sociétés et la contribution économique
territoriale, majorer la TVA sur les produits de luxe, supprimer les
niches fiscales et sociales injustes ou inefficaces et toutes les taxes
au rendement fiscal inférieur à 50 millions d'euros. Elle veut fusionner
la taxe foncière et l'ISF et créer une tranche supplémentaire d'impôt
sur les revenus à 46 %. En matière sociale, la présidente du Front national prône une préférence nationale à l'embauche et aux prestations sociales. Côté pouvoir d'achat, elle veut augmenter les salaires de 200 euros par mois jusqu'à 1,4 smic et créer un revenu parental d'éducation. Elle promet enfin le retour à la retraite à 60 ans et aux 40 annuités pour une retraite à taux plein.
• Coût et financement:
L'Institut
de l'entreprise chiffre entre 28 et 38 milliards par an le coût des six
principales mesures du projet FN. La candidate frontiste promet de
réaliser plus de 300 milliards d'économie en cinq ans, dont les deux
tiers en sortant de l'euro et en rétablissant des frontières
économiques. Elle promet un retour à l'équilibre des finances publiques
en 2018 et la résorption en 2025 de la moitié du capital dette.
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