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vendredi 11 mai 2012

La France maintient l'objectif de 3% de déficit en 2013.

«Nous avions déjà anticipé» la dégradation du déficit public, a assuré François Hollande à Tulle, ce vendredi.
«Nous avions déjà anticipé» la dégradation du déficit public, a assuré François Hollande à Tulle, ce vendredi.


 Bruxelles a exprimé des doutes sur la capacité de la France à respecter ses engagements en matière de finances publiques. François Hollande a indiqué qu'il prendrait «les décisions qui s'imposent» une fois rendu le rapport de la Cour des comptes sur l'état budgétaire du pays.

Comme prévu, la Commission européenne a exprimé de vrais doutes sur la capacité de la France à respecter ses engagements en matière de finances publiques. Selon les prévisions de printemps de Bruxelles, le déficit de l'Hexagone l'an prochain devrait déraper à 4,2% du PIB, un chiffre bien loin de l'objectif de 3% sur lequel le pays s'est engagé et que François Hollande a fait sien.
Cette prévision de Bruxelles est d'autant plus sévère qu'elle se base sur une prévision de déficit public de 5,2% à la fin 2012, alors que la France a enregistré un déficit de 5,2% fin 2011 déjà. En clair, Bruxelles ne croit pas que la France réduira son déficit cette année.
La croissance laisse également sceptique les experts de la Commission: elle devrait, toujours selon Bruxelles, atteindre 1,3% en 2013, une performance inférieure à celle de 1,7% prévue par le nouveau président de la République.

La faute rejetée sur Nicolas Sarkozy:

Mais qu'à cela ne tienne! Pas question pour ce dernier de revoir les chiffres sur lesquels il a bâti son programme. Réviser à la baisse la progression de l'activité signifierait faire une croix sur des milliards de rentrées fiscales. Quant au déficit, François Hollande «maintient l'objectif» de 3% en 2013, a indiqué ce vendredi son lieutenant, Michel Sapin. Difficile de revenir sur des engagements avant même d'être entré en fonction…
«Nous avions déjà anticipé» la dégradation du déficit public, a de son côté assuré François Hollande à Tulle, indiquant avoir su «depuis plusieurs semaines» que la dégradation des comptes publics était plus forte que prévu. Il a ainsi indiqué qu'il prendrait «les décisions qui s'imposent» à la suite des conclusions du rapport de la Cour des comptes sur «la réalité budgétaire» du pays.
Les chiffres de ce vendredi ont aussi pris une tournure plus politique quand l'équipe de François Hollande a rejeté la faute sur le précédent chef de l'État: les prévisions de Bruxelles sont le «reflet de la politique menée jusqu'à présent par le président Nicolas Sarkozy et son gouvernement», a estimé Michel Sapin.

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