Le cap des 100 milliards de dollars de valorisation boursière, s’il est atteint dans trois jours pour son entrée à Wall Street, ajouterait un chiffre spectaculaire au tableau de réussite de Facebook, qui n’a que huit ans.
La nouvelle n’est pas si étonnante, mais elle est quand même spectaculaire. À trois jours de son entrée dans la cour des grands de Wall Street, Facebook s’offre le luxe de relever la fourchette de prix de chaque action qui sera introduite sur le Nasdaq. Dans un avis transmis à la SEC - le gendarme des marchés boursiers américain - le réseau social indique que les actions Facebook seront introduites entre 34 et 38 dollars, confirmant ainsi les informations parues dans le Wall Street Journal, Facebook est sur le point de lever sur les marchés entre 93 et 104 milliards de dollars. Soit énormément plus que n’importe quelle autre société qui a franchi la porte de la Bourse américaine.
En seulement huit ans, ce petit trombinoscope en ligne créé au sein de Harvard par des étudiants est devenu un réseau social géant qui a déjà séduit 900 millions d’utilisateurs. Plus de la moitié des internautes du monde utilisent Facebook. La suite promet d’être riche en développement. Avec de tels fonds levés, Mark Zuckerberg, un des fondateurs de Facebook qui vient de souffler ses 28 printemps,va avoir tout le loisir de faire évoluer son réseau social. Lui qui s’est réservé 57,3% des droits de vote des actionnaires (et qui détient 28,4% du capital de Facebook).
Cap sur la publicité dans les mobiles:
Tous ces chiffres nourris de succès sont-ils toutefois révélateurs d’un «business model» si solide et viable dans la durée? Certains n’en doutent pas une seconde. À commencer par le noyau dur de Facebook. D’autres oui, et le font savoir. Notamment des analystes financiers, qui critiquent le manque de maturité d’un Marc Zuckerberg en sweat à capuche. D’un point de vue technique, à plus de 100 milliards de dollars, Facebook serait valorisé plus de 100 fois ses résultats! Ils notent en outre que Facebook a engrangé plus d’un milliard de dollars au premier trimestre (+45% sur un an), mais aussi que les recettes par utilisateur s’essoufflent.Ce à quoi répondent les optimistes: l’avenir se joue dans les recettes en publicité qu’il faudra chercher sur les mobiles. La stratégie publicitaire n’a pas été le meilleur atout de Facebook ces dernières années, mais cette introduction en Bourse pourrait permettre d’enclencher une politique financière plus agressive.
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