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mardi 15 mai 2012

Wall Street s’inquiète pour la zone euro.

Traders work on the floor of the New York Stock Exchange
La crise de la dette en zone euro continue de planer sur Wall Street.

 La Bourse de New York accuse le coup après le nouvel échec de constitutif d’un gouvernement en Grèce. Le pays devra organiser de nouvelles élections législatives.

Les marchés d’actions américains abordent la séance en ordre dispersé ce mardi. Dans les premiers échanges, le Dow Jones recule de 0,16 % mais le Nasdaq grignote 0,18 %. Hier, préoccupée par la zone euro, la Bourse de New York finit en baisse, dans le sillage des marchés européens.
L’annonce d’un nouvel échec en Grèce pour constituer un gouvernement pèse sur la tendance. Le dirigeant socialiste grec Evangélos Vénizélos a annoncé peu avant l’ouverture de Wall Street que la Grèce devrait «hélas» retourner à des élections législatives, en principe dans un mois.
Face au spectre d’une sortie du pays de la zone euro, à Bruxelles, le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a réaffirmé sa volonté de maintenir la Grèce dans l’Union monétaire. Un discours qui tranche avec les multiples déclarations des dirigeants européens ces derniers jours, qui semblaient préparer une sortie de la Grèce de l’euro.
Les investisseurs américains resteront focalisés sur les risques de contagion de la crise en Europe. Mais pour les spécialistes d’Aurel BGC, «un rebond, ponctuel (ou technique), des marchés s’opérera grâce à la bourse américaine, les nouvelles en provenance d’Europe pouvant rester durablement mitigées». De fait, la crise de la dette en zone euro devrait encore planer sur Wall Street aujourd’hui. Moody’s a abaissé la note de 26 banques italiennes avec perspective négative.
Les investisseurs américains comme leur homologue européens guetteront également en fin de journée la première rencontre entre le nouveau président français, François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel.

Obama pour une réforme de Wall Street:

Wall Street pourrait toutefois être dynamisée par l’approche de l’introduction en Bourse de Facebook, ce vendredi. En dépit des critiques, l’opération devrait rencontrer un vif succès. Le prix retenu pour l’introduction a été relevé par rapport à la fourchette annoncée de 28 à 35 dollars. Désormais, chaque action vaut entre 34 et 38 dollars. Il s’agit d’une excellente nouvelle pour les dirigeants qui espèrent voir la valorisation de Facebook dépasser les 100 milliards de dollars.
A noter également, le président Barack Obama a estimé hier au soir sur la chaîne ABC que la perte de trading annoncée récemment par JP Morgan était un nouveau témoignage de la nécessité de réformer Wall Street.
Sur le front macroéconomique, les prix à la consommation aux Etats-Unis sont restés stables en avril et l’activité manufacturière de la région de New York s’accélère nettement, selon l’indice Empire State pour le mois de mai publié mardi par la banque centrale américaine (Fed). Les investisseurs surveilleront également l’indice immobilier NAHB et les stocks des entreprises (à 16 heures).

Avon: Coty jette l’éponge:

Home Depot (-3,09 % à 48,34 dollars) a relevé ce matin sa prévision de résultat annuel après une hausse de 27,5 % de son bénéfice net au premier trimestre, à 1,03 milliard de dollars. Pour l’ensemble de l’année, le groupe table désormais sur un bénéfice par action de 2,90 dollars, contre seulement 2,72 espérés jusqu’ici.
Le parfumeur Coty, lassé de patienter plus de deux mois, a finalement retiré son offre de plus de dix milliards de dollars pour le rachat d’Avon (-12,21 % à 18,40 dollars). Avon avait fait part de son intention de réfléchir une semaine de plus que le délai imposé par Coty pour donner sa réponse sur l’offre, sans donner d’explications sur ces prolongations.
L’autorité bancaire américaine va examiner les activités de JPMorgan Chase suite à la perte de deux milliards de dollars. La US National Bank Agency veut également enquêter sur les pratiques de la banque d’affaires et évaluer ses prises de risques pour déterminer dans quelles circonstances ces pertes colossales ont pu intervenir. La banque doit tenir aujourd’hui son assemblée générale.
Groupon (+18,88 % à 13,95 dollars) a annoncé hier après la clôture de Wall Street des résultats trimestriels meilleurs qu’attendus marqués par une nette augmentation du chiffre d’affaires. Le groupe de Chicago a indiqué que son chiffre d’affaires avait progressé de 89 % par rapport à la même période de l’an dernier, à 559,30 millions de dollars. Il a toutefois enregistré une perte nette de 11,7 millions de dollars, contre un objectif de -14,3 millions lors des prévisions faites en mars. Pour le second trimestre, la société prévoit un chiffre d’affaires compris entre 550 et 590 millions de dollars, en hausse de 40 à 50 % sur un an ainsi qu’un résultat d’exploitation entre 25 et 45 millions de dollars (contre une perte de 101 millions de dollars un an auparavant).

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