La directrice générale du Fonds monétaire international estime que la Grèce n'aura pas besoin de prendre de mesures supplémentaires si les réformes déjà décidées dans le cadre du plan de sauvetage sont appliquées.
«La Grèce a son avenir entre ses mains. C'est au pays lui-même de réussir», a déclaré Christine Lagarde, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) dans un entretien paru dimanche dans Kathimerini,
un quotidien grec. Selon elle, la Grèce n'aura pas besoin de prendre de
mesures supplémentaires si les réformes déjà décidées dans le cadre du
plan de sauvetage sont appliquées. «Mais si les réformes ne sont pas
appliquées, alors d'autres mesures d'austérité seront nécessaires», a
ajouté la patronne du FMI.
Le pays est soutenu financièrement par
le FMI et l'Union européenne qui ont engagé au total 240 milliards
d'euros d'assistance financière pour éviter sa faillite. La chute du PIB
sur les deux dernières années a atteint 13,4 % selon l'OCDE et devrait
encore accuser un recul de 4,5 % en 2013.
Coalition gouvernementale:
Mercredi dernier, deux nouvelles tranches ont été débloquées par le FMI pour un montant total de 3,2 milliards d'euros.
Cette aide était gelée depuis des mois en raison des craintes sur la
viabilité de la dette accumulée par le pays. Le doute n'est d'ailleurs
toujours par levé: vendredi, Poul Thomsen,
l'expert pour la Grèce du FMI, estimait que cette dette «n'était pas
viable» sans de nouveaux «transferts directs» de fonds dans le budget
grec par l'Union européenne. «Nous voyons qu'il y a un écart» par
rapport aux objectifs à atteindre par la Grèce et «les Européens doivent
le combler», a ajouté Poul Thomsen.
Dans l'entretien accordé à Kathimerini,
Christine Lagarde estime que la présence de trois partis au sein de la
coalition gouvernementale profite au pays: «Concernant l'application du
programme et l'engagement face à la population, une coalition large est
beaucoup plus importante qu'une majorité étroite», a-t-elle souligné.
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