En visite à Pékin lundi et mardi, le ministre de l'Economie et des Finances veut tenter de rassurer les investisseurs chinois qu'il invite à venir en France, malgré une croissance en berne.
Le ministre de l'Economie et des Finances arrive aujourd'hui à Pékin pour une visite de deux jours. Pierre Moscovici
devrait rencontrer Li Keqiang, qui deviendra premier ministre de la
Chine en mars prochain. Le responsable du gouvernement entend délivrer
un message rassurant aux dirigeants du pays, malgré les inquiétudes des
pays asiatiques sur la zone euro. «En Chine, on regarde de près ce qui
se passe dans la zone euro, on s'interroge aussi sur la France et je
suis là pour dire aux investisseurs chinois: “ayez confiance”», a ainsi
résumé le ministre, à la veille de son déplacement, lors de l'émission Tous politiques, de France Inter, Le Monde et l'AFP. Alors
que la croissance française est en berne et que les entreprises
chinoises cherchent des relais de développement à l'extérieur de leurs
frontières, Pierre Moscovici veut inciter les investisseurs chinois à
venir en France. «Nous avons intérêt à coopérer et vous pouvez investir
chez nous. Vous êtes bienvenus, évidemment dans des conditions qui sont
des conditions sociales et en tenant compte aussi des intérêts qui sont
français», a précisé le ministre de l'Economie, qui est accompagné dans
son déplacement par des représentants de l'Agence française pour les
investissements internationaux (Afii), de la Caisse des dépôts et de la
plateforme boursière Paris Europlace.
Pierre Moscovici devrait également aborder la délicate question du taux de change de la monnaie chinoise, accusée par les partenaires commerciaux de Pékin d'être sous-évaluée. «Cette question n'est pas une question taboue et nous n'avons pas intérêt non plus à avoir un euro surévalué», a-t-il précisé. La question n'est pas anodine dans un contexte commercial bilatéral défavorable à la France. En 2011, sur un déficit commercial français total de 70 milliards d'euros, la Chine a représenté 27 milliards, soit 38%, selon Bercy.
Pierre Moscovici devrait également aborder la délicate question du taux de change de la monnaie chinoise, accusée par les partenaires commerciaux de Pékin d'être sous-évaluée. «Cette question n'est pas une question taboue et nous n'avons pas intérêt non plus à avoir un euro surévalué», a-t-il précisé. La question n'est pas anodine dans un contexte commercial bilatéral défavorable à la France. En 2011, sur un déficit commercial français total de 70 milliards d'euros, la Chine a représenté 27 milliards, soit 38%, selon Bercy.
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