«Il n'est pas absurde de demander à M. Ghosn de faire un effort sur
ses propres émoluments, puisque des demandes sont formulées à l'égard
des autres salariés», a déclaré Arnaud Montebourg sur France 2, évoquant le patron de Renault.
Dans le cadre de ses négociations pour améliorer la compétitivité de
ses sites, le constructeur a pourtant proposé un gel des salaires cette
année.
Le ministre du Redressement productif a d'ailleurs affirmé
que l'État, premier actionnaire du constructeur, et présent à son
conseil d'administration, avait voté «contre» la rémunération du patron
de Renault. En 2011, Carlos Ghosn, PDG de Renault et de Nissan, a touché 2,8 millions d'euros au titre de Renault et 10,5 millions d'euros côté Nissan.
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Pour le reste, Arnaud Montebourg s'est montré très compréhensif avec Renault, qui prévoit de supprimer 7500 postes d'ici à 2016, essentiellement par le non-remplacement des départs à la retraite, alors qu'il avait fustigé cet été les 11.000 suppressions d'emplois chez Peugeot.
Il s'agit seulement chez Renault «d'un gel des embauches pendant quatre
ans», estime-t-il, alors que PSA, a lancé un plan de départs
volontaires et va fermer son usine d'Aulnay. Selon lui, Renault, qui
menace les syndicats de fermer deux usines s'ils ne signent pas d'accord
de compétitivité, n'est pas en mesure de pratiquer un tel «chantage».
«Renault,
dans le plan automobile que j'ai présenté au nom du gouvernement au
mois de juillet, a pris l'engagement de ne fermer aucun site», a déclaré
le ministre, qui précise que l'État a aussi demandé au groupe
d'«éviter» les plans de départs volontaires et les licenciements.
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