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vendredi 25 mai 2012

CGT : Thibault choisit l'une de ses proches pour lui succcéder.

Bernard Thibault au côté de Nadine Prigent.
Bernard Thibault au côté de Nadine Prigent.


 Le patron de la CGT a proposé Nadine Prigent qui est loin de faire consensus. Un choix qui peut être rejeté la semaine prochaine.


 
Bernard Thibault a fini par trancher. Selon plusieurs sources de presse, le secrétaire général de la CGT a proposé ce matin aux membres de la commission exécutive, le parlement du syndicat, le nom de Nadine Prigent pour lui succéder en mars prochain à la tête de la centrale.
Le syndicaliste pousse ardemment depuis plusieurs semaines la candidature de cette ex-infirmière de 54 ans qui a dirigé la fédération de la santé et fait partie de sa garde rapprochée. Il est en effet convaincu qu'une femme doit lui succéder (un vent de modernité allant dans le sens de l'histoire) et a fini par écarter de la course, après plusieurs semaines de tergiversations, une autre de ses proches, Agnès Naton, la patronne de l'organe interne de propagande La Vie ouvrière, jugée trop fragile pour le poste.
Le choix de Nadine Prigent, arrêté après un tour de France de consultation, doit encore être validé la semaine prochaine par le comité confédéral national (CCN). Or il est loin de faire consensus, la majorité des fédérations et des unions territoriales (qui composent le CCN) plaidant pour la candidature d'Éric Aubin, 50 ans cette année, le «M. Retraites» de la centrale et le patron de la fédération construction.
Il n'est donc pas improbable que le CCN retoque jeudi prochain le choix de Bernard Thibault, comme il l'avait fait en 2005 lorsque le secrétaire général de la CGT avait demandé que sa centrale ne donne pas de consigne de vote au sujet du référendum sur la constitution européenne. En cas de nouveau désaveu (Bernard Thibault se méfie du CCN depuis cette date et a tout fait pour le court-circuiter), la CGT pourrait entrer dans une phase aiguë de turbulences pendant neuf mois. Avec une bataille des chefs qui laisserait des traces.

Jugée «rigide et autoritaire» par ses détracteurs:

mardi 1 mai 2012

La guerre de succession à la CGT inquiète l'équipe Hollande.

Bernard Thibault entouré d'Éric Aubin et de Nadine Pringent, le 31 janvier dernier, à Paris.
Bernard Thibault entouré d'Éric Aubin et de Nadine Pringent, le 31 janvier dernier, à Paris.


 La crise engendrée par Bernard Thibault pour imposer sa candidate contrarie la stratégie de réformes du PS.




L'attaque est venue en fin de semaine dernière de Xavier Bertrand, en représailles à l'appel à voter contre Nicolas Sarkozy et à faire du 1er Mai un rendez-vous très politique, avec l'appui du Front de gauche. «La CGT ferait mieux de balayer devant sa porte, a fustigé le ministre du Travail. Bernard Thibault devrait s'occuper de sa succession plutôt que de l'élection présidentielle.»
Jamais la désignation du futur patron de la CGT n'aura provoqué autant de remous. Guerre des chefs, modification des règles, fronde à tous les étages… Le remplacement en mars 2013 de Bernard Thibault tourne à la lutte fratricide. Et inquiète fortement l'entourage de François Hollande, y compris certains prétendants sérieux à Matignon qui comptent - si leur candidat est élu dimanche - sur le soutien de la CGT pour accompagner les futures réformes. «Il se dit de plus en plus que ce sera compliqué tant la crise est profonde», avoue un proche du candidat socialiste. «Il n'est pas certain que la CGT puisse se rassembler, confirme un expert. La guerre de succession laissera des traces pour longtemps.»
Persuadé très tôt par ses proches de ne pas rempiler pour un 5e mandat, Bernard Thibault a ouvert en décembre 2011 la course à sa succession en lançant une vaste consultation au sein de l'organisation. Convaincu qu'une femme doit lui succéder, il a poussé la candidature de deux proches, Nadine Prigent (54 ans, patronne de la fédération de la santé) et Agnès Naton (50 ans, retraitée de France Télécom et dirigeante de l'organe de propagande maison). En vain. Un troisième larron est sorti du chapeau, à une majorité écrasante: Éric Aubin (50 ans, patron de la fédération de la construction et «M. Retraites» de la centrale).

Une femme à tout prix: