Chômage : le gouvernement affiche son optimisme.

«La tendance est bonne », assure le secrétaire d'Etat à l'Emploi, avant la publication mercredi soir à 18 heures, des chiffres du chômage pour le mois de décembre.

Le gouvernement est globalement optimiste. Si les chiffres officiels du chômage ne seront publiés que ce mercredi à 18 heures, plusieurs ministres en anticipent déjà les résultats. Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'Emploi, a évoqué hier, sans les dévoiler précisément, la «bonne tendance» des chiffres du chômage au mois de décembre. Une analyse réaffirmée ce matin sur France Info, où le secrétaire d'Etat a assuré que la France avait d'ores et déjà redressé la situation sur le front de l'emploi. «Il faut maintenant inverser la courbe en 2010, et faire reculer durablement le chômage» a-t-il espéré, balayant d'un revers de main l'hypothèse d'une croissance sans création d'emplois. «Ce concept n'a pas de sens. Une reprise qui crée de l'emploi, c'est à partir de 1,3% de croissance», a-t-il précisé. Certains économistes plaident cependant au contraire, compte tenu de la productivité française, pour un seuil de 2,5% de croissance.

Décalage:
Le même objectif était relayé mercredi sur Canal + par le ministre du Budget Eric Woerth : «Notre objectif est d'arrêter l'hémorragie du chômage, de créer de nouveaux emplois à partir de l'année 2010. Nous voyons bien que dans les mois ou les semaines qui viennent, les choses iront, je l'espère en tout cas, un peu mieux», a-t-il précisé, reprenant le discours tenus par le chef de l'Etat mardi, lors de son intervention télévisée. Devant les onze Français sélectionnés par TF1, Nicolas Sarkozy avait en effet prédit un recul du chômage «dans les semaines et les mois qui viennent». «La tendance est en train de se retourner» avait-t-il résumé.
Si 426.000 personnes supplémentaires se sont inscrites depuis le mois de janvier 2009 à Pôle emploi, les chiffres du mois de novembre faisaient en effet état d'un ralentissement de la courbe du chômage. Les inscriptions à Pôle emploi ont certes continué à augmenter, mais à un rythme bien moins soutenu que précédemment. Il est cependant à noter que c'est toujours avec un décalage de plusieurs trimestres que la reprise de la croissance intervenue au deuxième semestre 2009 - se répercute sur le taux de chômage.