Déjà côte-à-côte lors des matches de poules, Pep Guradiola et José Mourinho vont se retrouver mardi soir à San Siro.
Si tout semble les opposer, José Mourinho et Josep Guardiola possèdent pourtant de nombreux points communs. Zoom sur les coaches les vus en Europe avant la demi-finale aller de Ligue des Champions entre l'Inter Milan et Barcelone.
Eto'o-Ibrahimovic, Messi-Sneijder, Xavi-Cambiasso, ou encore Puyol-Lucio, les matches dans le match ne manqueront pas mardi soir sur la pelouse de San Siro. Malgré cela, c'est sur un autre duel que nous avons décidé de mettre l'accent, celui des entraîneurs. A notre gauche donc, José Mourinho, l'impulsif, le volubile, le provocateur qui ne laisse jamais indifférent. A notre droite, Josep Guardiola, le modeste, le consensuel, le monsieur tout le monde qui ne dit jamais un mot plus haut que l'autre. D'un côté, le surdoué qui n'a jamais connu le football professionnel en tant que joueur, de l'autre, l'héritier qui a effectué l'essentiel de sa carrière à Barcelone avant d'en devenir l'entraîneur. D'un côté, un adepte de la rigueur et de l'efficacité, de l'autre, un défenseur des valeurs urellement offensives du Barça. Deux parcours, deux personnalités, deux philosophies de jeu opposées donc, mais une même réussite insolente. A 47 ans, Mourinho, c'est déjà 14 titres majeurs glanés avec le FC Porto, Chelsea et l'Inter Milan. Quant à Guardiola (39 ans), qui n'en est qu'à sa deuxième saison d'entraîneur au plus haut niveau, il vient tout simplement de réaliser une razzia historique avec six trophées remportés.
«Ce sont deux gagneurs»:
Autre point commun entre les deux hommes, les relations très fortes qu'ils arrivent à créer avec leurs joueurs cadres. «Il est fantastique. Il sait toujours comment gérer les choses, que ce soit vis-à-vis d'un seul joueur ou de toute l'équipe... C'est pour ça que je ne suis pas inquiet pour les demi-finales. Il va nous donner des infos que personne d'autre ne pourrait nous donner. C'est ça, la force de Mourinho», dit Wesley Sneijder à propos du «Special One». «C'est peut-être le meilleur entraîneur de l'histoire du club. Je n'envisage pas un Barça sans Guardiola», glisse de son côté Xavi au sujet de Guardiola. «La principale différence est que Pep Guardiola est plus actif, au sens où quand il vous explique quelque chose sur le terrain, il vous montre lui-même ce qu'il attend de vous, avec tous les mouvements que cela implique. Cela vient du fait qu'il a joué au plus haut niveau, ce qui n'est pas le cas de José Mourinho. Mais tous les deux ont un caractère formidable et une énorme envie de gagner. Ils savent tous les deux expliquer très clairement ce qu'ils veulent et sont directs avec les joueurs. Ce sont deux gagneurs», complète Zlatan Ibrahimovic, qui, comme Samuel Eto'o, les a côtoyés tous les deux.
Un respect mutuel:
Pas si éloignés que ça finalement nos deux as du banc ? Probablement. D'autant qu'on a tendance à oublier que c'est à Barcelone, aux côtés de Bobby Robson et Louis Van Gaal, que Mourinho a appris le job. Guardiola, lui, était encore joueur du Barça à l'époque. Un passé commun qui explique peut-être le respect qu'ils se portent aujourd'hui. «Il a gagné au Portugal, en Angleterre, en Italie. Il a amené l'Inter en demi-finales de Ligue des Champions. Mourinho est l'entraîneur le plus fort du monde», dit ainsi Guardiola de son aîné portugais. «Le meilleur, c'est celui qui gagne le plus et Guardiola a tout gagné la saison dernière donc il est le meilleur pour moi», lui répond Mourinho. Une chose est sûre en tout cas, après leur double confrontation, seul l'un des deux pourra encore postuler au titre honorifique de meilleur coach de la planète.
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