Le ministre du Budget Eric Woerth a indiqué que le déficit serait finalement en 2009 sous les 8%. Pour cette année, il devrait être aux alentours de 8,2%.
Le ministre du Budget Eric Woerth a annoncé ce mercredi matin que le déficit public représenterait «7,9% du PIB» en 2009, au lieu des 8,2% prévus, et devrait être en 2010 «aux alentours de 8,2%», confirmant ainsi les informations du Figaro.
«Pour la première fois en 2009, l'Etat va dépenser moins qu'en 2008 (...). En 2009, on a des déficits qui sont moins importants que ceux qui étaient prévus, on est à 138 milliards d'euros alors qu'on avait prévu 141», a-t-il précisé sur France2. «On sera à 7,9% de PIB sur l'ensemble de la sphère publique. On avait prévu 8,2% donc 0,3% (de moins, NDLR) c'est six milliards d'euros» d'économie, a-t-il noté.
«En 2010, le déficit sera aux alentours de 8,2%. On l'avait prévu à 8,5», a ajouté le ministre du Budget, se félicitant de ce «changement de planète». Ces déficits sont «dus à la chute extraordinaire des recettes et aussi des dépenses engagées pour relancer, pour éviter la crise», a analysé M. Woerth
Le ministre avait déjà annoncé lundi que le déficit de l'Etat atteindrait le niveau record de 138 milliards d'euros en 2009, un peu moins toutefois que les 141 milliards escomptés.
Ces chiffres reflètent la légère amélioration sur le front de la croissance: alors que le gouvernement attendait une récession de 2,25% l'an dernier, le président de la République Nicolas Sarkozy a évoqué récemment une fourchette comprise entre -2 et -2,1%. Même scénario pour 2010 puisque l'exécutif a prévu de relever sa prévision de croissance de +0,75% à +1,4%.
Une amélioration qui profite aux comptes de l'Etat, grâce à des rentrées fiscales un peu meilleures que prévu, notamment pour l'impôt sur les sociétés fin 2009.
Comme d'autres pays, la France reste toutefois très loin de la limite fixée par les traités européens d'un déficit public inférieur à 3% du PIB. Bruxelles leur a accordé un sursis jusqu'en 2013 pour revenir dans les clous.
«Avant même la question des dépenses publiques, la vraie question c'est comment on fait (...) pour renforcer cette reprise», a-t-il souligné. «Ce n'est pas une reprise très violente, c'est le moins que l'on puisse dire», a-t-il concédé, rappelant que si la crise financière est «certainement derrière nous, la crise économique est toujours là».
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