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mardi 12 janvier 2010

Le prochain budget d'Obama pourrait inclure une taxe sur les établissements financiers.

La Maison-Blanche mettrait au point une commission sur les banques dans son prochain budget.

Alors que les grandes banques américaines s'apprêtent à publier des profits record pour l'exercice 2009, l'administration Obama préparerait une mesure qui ciblerait les établissements financiers et aiderait à combler son déficit budgétaire. Selon le site « Politico », le prochain budget de l'Etat, qui sera dévoilé en février, pourrait inclure une nouvelle recette sous la forme d'une commission prélevée sur les banques. Cette solution, qui n'a pas encore été finalisée ou avalisée, serait néanmoins préférée à l'idée d'une taxe sur les bonus -trop facile à contourner -ou à des taxes sur les transactions financières.
Robert Gibbs, le porte-parole de la Maison-Blanche a déclaré hier que Barack Obama souhaitait inclure dans son prochain budget une proposition spécifique afin de rembourser complètement les contribuables américains des fonds publics utilisés pour venir au secours des banques. « C'est l'objectif du président », a-t-il assuré.
Depuis l'automne 2008, plus de 240 milliards de dollars ont été versés via le TARP (Troubled Assets Relief Program) pour stabiliser le système financier. La politique de la Réserve fédérale, avec des taux d'intérêt bas et des programmes de soutien qui ont conduit à des milliards de dollars d'achats d'actifs, a été très favorable aux banques. Goldman Sachs, par exemple, devrait annoncer 12 milliards de dollars de profits pour l'exercice fiscal 2009. Le bonus moyen par salarié de cette banque atteindrait 595.000 dollars.

Enquête sur la crise:
Le procureur de New York, Andrew Cuomo a demandé hier à 8 grandes banques qui avaient reçu des fonds publics des informations sur les rémunérations versées en 2009. Il veut vérifier qu'il n'y a pas de fraude et que les bonus sont clairement exposés au public et aux actionnaires. « Wall Street ne comprend toujours pas la situation », a relevé hier Robert Gibbs.
Contrairement à la France et à la Grande-Bretagne, qui ont décidé de grever les banques d'un impôt supplémentaire sur les bonus cette année -au motif qu'une partie de leur performance est liée aux fonds publics reçus -, Washington a paru jusqu'à présent toujours en retrait. « Le président Obama dit son indignation mais ne sait pas mettre un terme aux abus », estime Peter Morici, professeur à la Smith School of Business de l'université du Maryland. Rahm Emanuel, le chef de cabinet de Barack Obama, dans une interview accordée hier à MSNBC, a d'ailleurs reconnu que son pouvoir était limité sur des sociétés privées. La plupart des grandes banques ont déjà remboursé les aides publiques et se sont donc affranchies des limitations sur les salaires imposées par le gouvernement. Il a néanmoins souligné que « l'objectif de l'aide apportée aux banques était qu'elles rendent en prêtant de l'argent et non pas en revenant à des bonus du niveau de ceux de 2007 ». Demain, une nouvelle commission d'enquête sur la crise financière va commencer ses audiences publiques. Les patrons des plus grandes banques vont devoir témoigner sous serment. Les auditions ont pour objectif d'expliquer les faits qui ont conduit à la crise et un rapport détaillé doit être publié en décembre prochain.

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