Les industries pétrolières affichent leur préoccupation devant la contraction de la demande.
Ni hausse, ni baisse. C'est le verdict communiqué vendredi par l'Union française des industries pétrolières (Ufip) à propos des livraisons de carburants pour l'année 2009. Celles-ci se sont élevées précisément à 50,5 millions de mètres cubes, en hausse de 0,1 % par rapport à 2008.
«Cette très faible augmentation s'explique par le fait que les cinq premiers mois de l'année 2009 ont poursuivi le mouvement de baisse amorcé pendant l'été 2008 (dans le sillage de la flambée du baril, qui avait tutoyé la barre des 150 dollars)», mentionne l'Ufip. Ce n'est qu'au cours du second semestre de l'année dernière que la consommation de carburants a amorcé une timide reprise. L'impact de la crise est donc bien réel, allié au comportement des automobilistes, davantage adeptes des «petits pleins» et d'une régulation de la vitesse.
Pour 2010, les industries pétrolières ne veulent pas se hasarder au moindre pronostic. Ce qui ne les empêche pas d'afficher leur préoccupation face à une contraction de la demande désormais solidement ancrée. À titre indicatif, en 2009, la consommation française de carburants a reculé de 2,6 % par rapport à 2007.
Taxe carbone:
Si l'on entre dans le détail des produits, les 50,5 millions de mètres cubes de carburants consommés se partagent en 38,9 millions de mètres cubes pour le gazole et 11,6 millions de mètres cubes pour le super sans plomb. Aujourd'hui, les ventes de véhicules concernent pour plus des trois quarts des véhicules diesel, 77 %, précisément, l'année dernière.
Ce n'est pas parce que l'application de la taxe carbone a été repoussée que les industries pétrolières ne restent pas mobilisées, bien au contraire. Voici quelque temps, l'Ufip avait fait ses calculs : en additionnant l'ensemble des mesures qui toucheront les carburants cette année - dont la taxe carbone -, les prix pourraient grimper jusqu'à 8,8 centimes d'euros par litre d'essence et 10 centimes pour le gazole. Soit une augmentation comprise entre 7 et 10 %.

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