Nicolas Sarkozy a affirmé qu'en matière de nucléaire civil, "il faudra diversifier notre offre". "C'est les décisions des prochaines semaines", a-t-il ajouté vendredi à la presse, après la cérémonie à l'Elysée des vœux du corps diplomatique au président de la République. L'ancien patron d'EDF, François Roussely, a été chargé par le chef de l'Etat de conduire "une étude approfondie sur l'avenir de l'énergie nucléaire civile".
Interrogé sur le récent échec de la France à Abou Dhabi, qui lui a préféré la concurrence sud-coréenne pour la construction de quatre centrales nucléaires aux Emirats arabes unis, M. Sarkozy a laissé entendre que d'autres contrats étaient encore possibles. Mais "il faudra réorganiser la filière" du nucléaire civil et "diversifier notre offre", a-t-il affirmé. Le réacteur de troisième génération EPR proposé par Areva est certes "fantastique" pour les pays qui ont de gros besoins, mais "tout le monde n'a pas besoin d'autant d'énergie", a-t-il fait valoir.
En décembre dernier, un consortium mené par EDF et GDF Suez s'est fait souffler par la concurrence un méga-contrat d'une valeur de 40 milliards de dollars aux Emirats arabes unis, un dur revers pour la filière nucléaire française, qui a fait de l'EPR sa vitrine internationale. La plupart des acteurs de la filière nucléaire se battaient pour ce contrat depuis deux ans.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire