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vendredi 26 mars 2010

Grèce : l'Europe soulagée, les marchés prudents .

Les marchés des changes ont salué l'accord sur la Grèce. Les 
Bourses sont plus dubitatives.


Les marchés des changes ont salué l'accord sur la Grèce. Les Bourses sont plus dubitatives.

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L'accord conclu entre les Vingt-Sept en faveur d'Athènes a fait rebondir l'euro, mais les Bourses européennes sont mitigées.

Unie et satisfaite : la famille européenne se félicitait vendredi d'avoir évité une crise majeure, après avoir trouvé un accord jeudi pour venir au secours de la Grèce si cette dernière en éprouve le besoin. «La zone euro prend son destin en main», s'est félicité Nicolas Sarkozy, en parlant de «pas majeur» des pays de la zone euro. Après les tensions des dernières semaines, le président français a mis en avant l'entente entre la France et l'Allemagne. «Je pense que cela a été un soulagement pour toute l'Europe de voir que nous étions capables, au service de l'idéal européen, de nous mettre d'accord», a-t-il assuré.
Angela Merkel a elle aussi parlé de «jour important pour l'euro», en se disant «très satisfaite» de l'accord trouvé. De fait, les Allemands ont imprimé leur marque à ce mécanisme : ils ont fait accepter le principe d'une aide partiellement apportée par le FMI et ont obtenu de facto un droit de veto, puisque le plan d'aide ne pourra être déclenché qu'avec l'accord de l'unanimité des Vingt-Sept. Mais Berlin n'a pas sacrifié pour autant l'idée européenne, a assuré la chancelière, comparée à la «Dame de fer» Margaret Thatcher jusque dans la presse allemande. «Il s'agit de décisions qui montrent que les États membres ne permettront pas que la zone euro soit déstabilisée et que la solidarité existe», a-t-elle martelé.
Les responsables européens ont bien répété qu'aucune aide concrète n'avait été décidée et que le but était paradoxalement de ne pas se servir du dispositif. «Nous espérons qu'il n'aura pas besoin d'être activé», a assuré le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy. L'idée est de rassurer suffisamment les marchés pour qu'ils acceptent de prêter à nouveau à la Grèce à des taux moins élevés. Les premiers résultats étaient encourageants. Vendredi, la différence prime de risque entre les bons grecs et allemands à 10 ans a fléchi de 9 points de base à 304 points. Un niveau qui reste tout de même très élevé.

Consolider la confiance :
À Athènes, le soulagement était palpable. L'accord envoie «un signal très positif aux marchés», a assuré le premier ministre Georges Papandréou, et le gouvernement compte lancer un nouvel emprunt «en temps opportun».
Les Bourses européennes ont pour leur part réagi de façon mitigée, tandis que l'euro remontait au-dessus de 1,34 dollar (il avait plongé sous la barre de 1,33 dollar avant le sommet). «J'espère que les marchés financiers vont maintenant agir sur la base des faits et non pas de la fiction», a affirmé le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
Il est en effet crucial de consolider la confiance. «Il n'y a pas de pays qui soit dans une situation comparable à celle de la Grèce», a assuré vendredi le chef de file de l'eurogroupe, Jean-Claude Juncker. Mais les marchés redoutent un effet domino. Le Portugal est en première ligne, qui vient de voir sa note dégradée par l'agence Fitch. L'Irlande, l'Italie et l'Espagne sont sur la corde raide, avec leurs finances nettement dans le rouge. Plus largement, 20 États sur les 27 de l'UE font l'objet d'une procédure de déficit excessif ; cette semaine encore, la Commission s'est inquiétée de leur optimisme quant à leur stratégie de sortie de crise. Et pour le commissaire aux Affaires économiques Olli Rehn, «cette année constituera le premier test réel pour la mise en œuvre de la stratégie budgétaire arrêtée l'an dernier».

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