La filiale de Nestlé n'exclut pas des actions judiciaires, mais attend de se procurer les capsules de son nouveau concurrent.
Annoncée pour mai prochain, la mise sur le marché des dosettes de café Casino compatibles avec les cafetières Nespresso, qui brise pour la première fois le monopole de la filiale de Nestlé sur ses capsules, devrait provoquer des bousculades dans les rayons d'hyper, supermarchés et supérettes du groupe stéphanois. Elle pourrait également aboutir à une ruée dans les prétoires. «Nous défendrons nos intérêts de façon très vigoureuse», confie au Figaro Richard Girardot, le Pdg de Nespresso.
Ethical Coffee Company (ECC), la jeune société suisse fondée par un ancien patron de Nespresso, et Casino, qui a négocié l'exclusivité de la distribution en France des capsules conçues par ECC, assurent ne violer aucun des brevets déposés par la filiale de Nestlé. Ceux qui protègent la première génération de capsules ne sont censés tomber dans le domaine public que fin 2012. ECC assure avoir trouvé une faille lui permettant de contourner les brevets protegés. «Cela paraît très surprenant à nos juristes,» insiste le patron de Nespresso, qui précise que les 1.700 patentes déposées par le groupe protègent à la foi les capsules et la façon dont elles sont utilisées dans les cafetières.
Les dirigeants de Nespresso, qui n'ont pu voir, et pour cause, la capsule concurrente, et encore moins la goûter, ne comptent pas entreprendre de démarche préventive, que ce soit vis à vis de Casino, d'ECC ou de son sous-traitant Folliet, le torréfacteur de Chambéry qui prend en charge la fabrication des dosettes. Mais avec leurs juristes, ils seront sans doute les premiers à se précipiter dans les rayons de Casino.
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