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mercredi 28 avril 2010

Eiffage prêt à signer la paix avec Macquarie chez APRR.



Mots clés : Autoroute, EIFFAGE, APPR, MACQUARIE.

Il renonce à une augmentation de capital dans sa filiale APRR (Autoroutes Paris Rhin Rhône).
Tentative d'apaisement chez APRR. Eiffage, qui réclamait depuis des semaines à cor et à cri que sa filiale exploitant le deuxième réseau autoroutier français soit recapitalisée, au grand dam du fonds australien Macquarie, l'autre actionnaire d'APRR, qui a mis un peu d'eau dans son vin. Selon nos informations, lors du conseil d'administration d'APRR convoqué mercredi, le groupe de BTP ne plaidera plus pour une augmentation de capital. En revanche, il proposera qu'APRR verse un dividende d'environ 80 millions d'euros à Eiffarie, son holding de tête.
De quoi payer fin juin les intérêts de l'emprunt réalisé par Eiffarie pour financer l'acquisition d'APRR fin 2005. Ce versement de dividende est possible car, malgré un contexte difficile, APRR a fait un très bon exercice 2009, avec un résultat net de 349 millions d'euros.
Pour Macquarie, qui apprendra la nouvelle ce mercredi, cette solution pourrait s'avérer un compromis acceptable, même si le fonds d'investissement aurait souhaité que le dividende versé à Eiffarie soit plus important, de l'ordre de 150 millions. Cela aurait permis à la fois d'honorer l'échéance tombant fin juin et de reconstituer les réserves financières de la société.
Il y a encore quelques jours, les deux actionnaires semblaient irréconciliables. Eiffage, qui détient 50 % plus une voix dans Eiffarie, avait affirmé sa volonté de réaliser une augmentation de capital de 400 millions d'euros chez APRR. Une façon, selon le groupe de BTP et de concessions, d'échapper à une dégradation de sa note financière qui augmenterait les coûts de refinancement.
En juin 2009, une augmentation de capital de 80 millions d'euros avait déjà été réalisée, dans un contexte où toutes les banques fermaient leur robinet à crédit et où le trafic des poids lourds piquait du nez. Elle avait été souscrite à parts égales par Eiffage et Macquarie, le deuxième actionnaire d'Eiffarie.
Mais début 2010, le fonds d'investissement australien n'avait aucune envie de remettre au pot. Il n'avait pas changé d'avis depuis. Or il dispose d'un droit de veto. Cette volonté de ne pas bourse délier s'est exprimée sur d'autres terrains : ainsi, APRR a été le seul grand réseau autoroutier à ne pas signer en janvier le paquet vert visant à rendre les autoroutes plus écologiques.

Proposition de rachat :
Cette augmentation de capital aurait pu aussi se faire par un appel au marché. Mais Jean-François Roverato, le PDG d'Eiffage, estimait que l'évolution hésitante de la Bourse ces derniers mois rendait l'opération trop compliquée.
Avant de choisir la solution qu'il présente aujourd'hui, Eiffage avait imaginé une autre hypothèse. Selon nos informations, le groupe a proposé à Macquarie au cours du premier trimestre de lui racheter ses parts dans Eiffarie. En effet, selon le pacte d'actionnaire signé en 2005, le fonds d'investissement australien avait la faculté de vendre ses parts dans Eiffarie à partir de la fin 2007. Mais Macquarie n'a pas donné suite à cette approche car il n'a pas envie de vendre.

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