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Le plan de sauvetage UE-FMI de la Grèce sera prêt «dans les tout prochains jours», estime le commissaire européen aux Affaires monétaires, Ollie Rehn. Depuis Pékin, Nicolas Sarkozy, s'est déclaré déterminé à soutenir l'euro et la Grèce.
Le plan de sauvetage UE-FMI de la Grèce sera prêt «dans les tout prochains jours», a estimé jeudi le commissaire européen aux Affaires monétaires, Ollie Rehn. Il permettra selon lui de «protéger la stabilité financière en Europe et dans le monde».
«Je pense que les négociations seront achevées dans les tout prochains jours», a déclaré Ollie Rehn. Les négociateurs grecs, européens et du Fonds monétaire international (FMI) sont proches d'un accord sur «un programme pluriannuel qui mènera à un ajustement fiscal majeur et à d'autres modifications structurelles» nécessaires pour rétablir les finances publiques de la Grèce et remettre son économie sur les rails d'une croissance durable, a-t-il ajouté.
Ce dispositif d'aide financière élaboré par les pays de la zone euro et le FMI donnera à la Grèce suffisamment «d'espace pour respirer», a encore estimé le commissaire européen. Il a refusé d'en dire plus, soulignant que les négociations n'étaient pas bouclées.
L'Union européenne et le FMI ont promis une aide de 45 milliards d'euros de prêts à la Grèce, dont 30 milliards fournis par les 15 autres pays utilisant la monnaie unique. Mais plusieurs observateurs estiment désormais qu'il faudra une plus grosse enveloppe pour sortir définitivement la Grèce du marasme. La somme de 130 milliards est le plus souvent évoquée.
La zone euro craint également la contagion de la crise grecque, surtout après la dégradation des notes de la dette souveraine du Portugal mardi puis de l'Espagne mercredi, qui traduisent la méfiance des marchés financiers et rendent le crédit plus cher pour les pays concernés.
Refonte des règles budgétaires:
«Ce dont nous avons surtout besoin en ce moment c'est d'une orientation clairement définie. Nous devons avoir une direction qui puisse nous guider hors de cette zone de turbulences», a déclaré Jean-Claude Trichet dans un discours au Sommet économique de Munich. Et d'ajouter: «Je suis confiant au sujet du résultat de ces discussions», s'est-il borné à dire, indiquant qu'elles devraient s'achever dans les jours à venir. Selon le président de la BCE, la crise financière continue de défier l'économie européenne. Il a donc appelé à une refonte des règles budgétaires européennes et à une surveillance plus étroite des finances des gouvernements.
Soutenir l'euro et la Grèce:
Depuis Pékin, le président français Nicolas Sarkozy s'est déclaré totalement déterminé à soutenir l'euro et à soutenir la Grèce». Dans une déclaration faite à l'Agence France Presse (AFP), le chef de l'Etat a indiqué : «Le plan décidé par la Grèce est parfaitement crédible, nous faisons confiance au gouvernement grec et nous travaillons d'arrache-pied pour que tout ceci se mette en place sans délai». et d'ajouter: «La France prendra toute sa part. Nous serons au rendez-vous».
Nicolas Sarkozy a par ailleurs insisté sur «la parfaite entente entre l'Allemagne et la France» sur les moyens de résoudre la crise de la dette grecque. «J'ai constamment la Chancelière Angela Merkel au téléphone». «J'ai été très satisfait des déclarations de (...) la chancelière sur la crédibilité du plan grec, sur sa détermination à mettre en application le plan européen de soutien à l'euro», a-t-il ajouté alors que Berlin avait plutôt été jusque là très réticent à venir en aide à la Grèce.
Pour Nicolas Sarkozy, «il faut bien comprendre que dans cette affaire, il ne s'agit pas seulement de la Grèce. Il s'agit de l'euro, c'est notre monnaie commune. Nous y sommes attachés, ceci nous crée des obligations et un devoir de solidarité, nous assumerons».
«La France s'est mise en position de remplir ses obligations pour lutter contre la spéculation. Le plan qui a été défini par l'Europe sera appliqué de façon importante, nous ne laisserons pas la spéculation agir à son gré pour déstabiliser tel ou tel pays», a dit le chef de l'Etat français au sujet de la crise déclenchée par les déficits abyssaux grecs, qui a entraîné la panique sur les Bourses et une chute de l'euro.
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