Le vélo résiste bien à la crise.

Mots clés : cycle, vélo électrique, VTT, FRANCE, Thierry Fournier.Une jeune femme teste un vélo électrique, sur le parvis de l'hôtel de Ville, à Paris en septembre 2009. Ces modèles à assistance électrique séduisent de plus en plus de citadins.

Le marché français du cycle s'est mieux comporté que la plupart de ses voisins. Les ventes sont en léger repli mais les vélos de ville, les VTT enfants et les vélos à assistance électrique tirent leur épingle du jeu.

Les mollets français n'ont pas trop faibli en 2009. Alors que la consommation mondiale de vélos reculait de 12%, le marché français du vélo et de ses accessoires n'a connu qu'une baisse de 4,5% à 1,3 milliard d'euros. Seule l'Italie fait mieux puisque les ventes ont progressé de 5% là-bas, grâce à la création d'une subvention à l'achat de vélo ayant connu un grand succès. Dans son baromètre annuel, le Conseil national des professions du cycle (CNPC) souligne qu'avec 3,13 millions de vélos vendus à un prix moyen de 262 euros, la France est le 4e consommateur mondial de cycles. A raison d'un vélo pour 20 habitants, l'Hexagone se place juste derrière le Japon, les Pays-Bas et le Royaume-Uni.
«Nous observons un retour du vélo comme moyen de locomotion, une pratique qui avait fortement baissé depuis l'après-guerre», relève Thierry Fournier, président du CNPC. Concrètement cela se traduit par une progression de 7% des ventes de vélos de ville. Parmi ces bicyclettes que l'on utilise notamment pour se rendre à son travail, on observe également un décollage des vélos à assistance électrique. Avec 23 700 exemplaires vendus en 2009, cette niche du marché à progressé de 64%.
Le vélo destiné aux loisirs (notamment le VTT) reste largement majoritaire avec 65% des volumes, mais baisse de trois points par rapport à l'an passé alors que, curieusement, les VTT enfants progressent de 11%. Quant aux vélos de course de par leur prix moyen élevé ils perdent encore un peu de terrain passant de 5,5 à 5% de parts de marché. L'étude relève également que plus d'un vélo sur deux est actuellement acheté dans une grande surface sportive (52,5%) devant les grandes surfaces alimentaires (25,5%) et les vendeurs spécialisés indépendants (22%). Un répartition bien différente lorsque l'on s'attache à la valeur des ventes puisque les vendeurs indépendants sont leaders (48,5%) devant les grandes surfaces sportives (41,5%).
Pour 2010, les professionnels du cycle ne s'attendent pas à une année exceptionnelle mais comptent sur le développement de la pratique du vélo en ville et sur de nouvelles pratiques. C'est notamment le cas du BMX et du bicross dont les ventes et le nombres de licenciés ont été dopés par le nouveau statut olympique de cette discipline.