
Mots clés : pétrole, demande, production, Abdallah Al-Attiya, Opep.
Le ministre qatari de l'Energie, Abdallah Al-Attiya, a estimé qu'une réunion de l'Opep n'était pas nécessaire pour contrer l'envolée des prix des matières premières, au plus haut depuis un an et demi.
A l'heure où l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pointe du doigt les risques de spéculation sur les prix du pétrole, le ministre qatari de l'Energie, Abdallah Al-Attiya, a estimé qu'il n'était pas «nécessaire» de convoquer une réunion de l'Opep pour régler la question de l'envolée des prix du pétrole. «Aucun pays producteur ne veut augmenter sa production pour inverser la tendance haussière des cours. La demande n'est pas suffisante (pour augmenter la production, NDLR)», affirme le ministre qatari.
Dans son rapport mensuel publié mardi, l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a maintenu sa prévision de croissance pour la consommation de pétrole en 2010 à 1,5 million de barils par jour, soit une demande mondiale totale de 85,66 millions de barils par jour, cette année. En revanche, l'EIA a un peu réduit son estimation pour les Etats-Unis à 160.000 barils par jour cette année contre 200.000 barils par jour dans son rapport précédent.
Reprise mondiale incertaine:
Pour Abdallah Al-Attiya, la volatilité n'est pas liée à la production, mais à l'absence de confiance dans une reprise de l'économie mondiale. «Je sens qu'il n'y a pas de baisse dans les approvisionnements. Les stocks mondiaux sont au plus haut, couvrant plus de 60 jours dans certains pays développés, un seuil sans précédent», ajoute-t-ilA New-York, le baril de pétrole, qui cote, ce mardi en fin d'après-midi, à 86,95 dollars, consolide après avoir gagné 5 dollars en une semaine, à la suite de la publication des statistiques économiques positives aux Etats-Unis.
L'Opep a décidé mercredi de maintenir à 24,84 millions de barils par jour ses quotas de production, ses ministres se disant «très contents» du prix du baril, remonté dans une fourchette de 70 à 80 dollars depuis six mois.
L'organisation, qui fournit 40% de la production mondiale de brut et recèle 80% des réserves d'or noir de la planète, s'est toutefois montrée prudente sur la reprise économique, qu'elle juge encore fragile et incertaine.
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