Mots clés : Bourse, crise, Zone euro, PARIS, CAC 40.
Le CAC 40 poursuit dans le vert ce jeudi, chasse aux bonnes affaires aidant. Mais, après la baisse de Wall Street hier et alors que la pression sur l'euro se maintient, les marchés n'échappent pas à une forte volatilité.
Poursuivre le rebond de mercredi ou jouer la carte de la prudence ? Les investisseurs parisiens ont, en partie seulement, tranché en ce début de séance. A l'ouverture, le CAC 40 a grimpé, mais bien moins franchement qu'hier, de seulement 0,72 % à 3.433,27 points. Un peu avant midi, l'indice vedette a accéléré sa progression, s'adjugeant 2,11 % à 3480,57 points. La chasse aux bonnes affaires se poursuit.
Les opérateurs suivent donc pour l'instant le chemin emprunté par leurs collègues asiatiques qui ont commencé leurs séances dans le rouge, et qui, au fur et à mesure, se sont ressaisis pour terminer sur une hausse franche. Comme en Asie, la volatilité pourrait donc être à nouveau la pièce maîtresse de cette séance à Paris et sur le reste des Bourses européennes.
En attendant, le Dax de la Bourse de Francfort a ouvert en hausse de 0,77 % et gagnait plus volontiers, vers midi, 2,02 %, à 5.874,50 points. La Bourse de Londres a aussi entamé et poursuivi la séance dans le vert, l'indice Footsie-100 gagnant 0,98 % dès le matin, puis 1,60 % à 5.118,75 points à la mi-journée.
En l'absence de flagrante mauvaise nouvelle, les marchés prolongent donc le rebond technique, étant par ailleurs rassurés par le démenti d'un responsable chinois au sujet de l'information du Financial Times selon laquelle la Chine s'interrogerait sur une révision du montant de ses réserves en obligations souveraines de la zone euro. Pékin a, sans ambages, jugé ces informations «infondées».
Aussi, l'euro s'est un peu redressé face au billet vert, mais il reste sous pression. Quelques minutes après l'ouverture, la monnaie unique cotait 1,2339 dollar contre 1,2181 dollar mercredi vers 23 heures. Mais vers midi, l'euro redescendait à 1,2296 dollar. Les bancaires sont aussi soulagées par la nouvelle : hormis Crédit Agricole, plus forte baisse du CAC (-2,43 %), Dexia (+2,34 %), Axa (+5,65 %), Société Générale (+4,60 %) et BNP Paribas (+2,59 %) sont dans le vert.
Par ailleurs, plusieurs indicateurs macroéconomiques pourraient aussi faire bouger la séance. Ce matin, l'Insee a annoncé que le moral des consommateurs français s'était dégradé en mai pour le quatrième mois consécutif. Conformément au consensus, l'indicateur résumé de l'opinion des ménages sur la situation économique a reculé d'un point à -38 pour revenir à son plus bas niveau depuis mai 2009.
En début d'après-midi, les États-Unis dévoileront leur deuxième estimation du PIB du premier trimestre et les inscriptions hebdomadaires au chômage.
Les groupes de défense dans le collimateur:
Du côté des valeurs, EADS (+0,70 %), Safran (+1,88 %) ou encore Thales (+1,22 %) réagissent peu à l'information des Échos ce jeudi selon laquelle le gouvernement envisagerait de faire entre 2 et 4,8 milliards d'économie dans le domaine de la Défense. Les équipementiers devraient alors souffrir d'une baisse de commande puisque pour réduire les dépenses, des coupes dans les investissements d'équipements sont prévues.
Technip (+4,76 % à 53,30 euros) occupe le haut du palmarès du CAC grâce à UBS qui a relevé sa recommandation sur le titre de « neutre » à « achat ».
GDF Suez (+2,32 % à 25,175 euros) s'intéresserait au nucléaire en Italie et pourrait s'y développer en partenariat avec des groupes transalpins et d'autres énergéticiens européens, selon les propose du PDG du groupe, Gérard Mestrallet. Ce dernier a ajouté mercredi que GDF Suez allait entrer en négociations exclusives avec Oman pour des contrats portant sur deux centrales électriques à cycle combiné au gaz.
Selon le quotidien japonais Nikkei, Sanofi Aventis (+2,41 % à 48,470 euros) va constituer une alliance capitalistique et opérationnelle avec Nichi-Iko Pharmaceutical dans le but de s'introduire sur le marché japonais des génériques.
Hermes International (+1,77 % à 106,10 euros) a annoncé mercredi soir avoir décidé de mettre fin à sa collaboration avec le couturier Jean-Paul Gaultier.
Orange, filiale de France Telecom (+0,91 % à 15,460 euros) prévoit d'élargir son offre d'ici la fin de l'année en proposant des services de transfert d'argent sur mobile en Europe de l'Est.
Technicolor (+5,13 % à 0,553 euros) a fait l'objet d'un relèvement de recommandation par Moody's qui a relevé sa note de crédit à Caa1, avec une perspective positive.
Pierre et Vacances (-2,85 % à 56,20 euros) vise 50 millions d'euros d'économies en trois ans ainsi que l'ouverture de 15.000 appartements et maisons d'ici à 2015. Le groupe, qui a ce matin annoncé une perte nette en hausse de 44 % à 40,2 millions d'euros, réalise la plus mauvaise performance du SRD.
De leurs côtés, Capgemini, Atos Origin et Natixis tiennent leurs assemblées générale aujourd'hui.
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