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lundi 14 juin 2010

Barack Obama déterminé à faire payer BP.

Mots clés : ETATS-UNIS, GRAnde-Bretagne, Barack Obama.
L'administration américaine intensifie son action à l'encontre du groupe pétrolier britannique et veut mettre sous séquestre les dividendes du groupe. Une menace qui pèse sur le cours du titre.

La Maison Blanche est prête à en découdre avec BP. N'en déplaise à Londres qui tente de minimiser le coup de froid diplomatique jeté par la catastrophe écologique dans le golfe du Mexique, Barack Obama intensifie son action à l'encontre du groupe britannique. Le président américain, critiqué pour sa gestion de la marée noire, va se rendre une nouvelle fois sur les côtes, rencontrer les dirigeants de BP et prononcer un discours solennel à la nation. Un tel dispositif d'intervention est rare. Il témoigne non seulement de la gravité de la situation mais également du nouveau tour de vis que le gouvernement américain veut donner à sa gestion de la catastrophe.
Ainsi, l'administration Obama exige que le pétrolier mette sous séquestre le paiement de son dividende. L'objectif est de constituer un fonds destiné à régler les dommages et intérêts réclamés par les sinistrés de la catastrophe. Dimanche, le conseiller à la Maison Blanche David Axelrod a affirmé « BP a les ressources pour couvrir les dommages et nous allons nous assurer qu'ils le feront bien ». Il a précisé qu'une gestion indépendante de ce fonds permettrait de garantir que les sommes seront versées à temps.

Discussions au sein de BP:
Le groupe pétrolier ne se montrerait pas opposé à la création d'un tel fonds. Le conseil d'administration en discutera ce lundi, à l'occasion de sa réunion hebdomadaire. Il sera également question de définir la politique actionnariale du groupe qui doit être annoncée le 27 juillet. Selon la presse britannique, la major anglaise s'apprêterait à annoncer un report du versement de son dividende payable au titre du deuxième trimestre.
Par ailleurs, BP pourrait perdre le contrôle de ses puits de pétrole et de gaz naturel aux Etats-Unis et être interdit d'avoir des activités avec le gouvernement fédéral à titre de sanction. Mais cela ne s'arrête pas là. BP pourrait également payer une amende allant jusqu'à 8,6 milliards de dollars sous Oil Pollution Act.

Plus forte baisse du FTSE:
Cette plus forte détermination de l'administration Obama à vouloir faire payer BP est mal perçue par les investisseurs. Le titre se replie de près de 2,5% en matinée à la Bourse de Londres et signe la plus forte baisse du FTSE, qui avance lui de 0,5%. Au terme de séances particulièrement volatiles, le titre du pétrolier avait déjà cédé près de 10% la semaine dernière. Depuis le début de l'accident, la valeur de marché de BP a été réduite de près de 44%.

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