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jeudi 10 juin 2010

Les craintes sur l'avenir de BP font plonger le titre en Bourse.

Mots clés : dividende, pétrole, marée noire, ETATS-UNIS, Tony Hayward, Barack Obama, BP.
Tony Hayward, le patron de BP
Tony Hayward, le patron de BP.

L'action du groupe britannique est encore malmenée ce jeudi à Londres, après le plongeon de 15% à Wall Street la veille. Le coût de la marée noire dans le Golfe du Mexique est susceptible de mettre en péril l'existence même de BP.

Le plongeon de BP en Bourse s'accélère. A Londres, dans les premiers échanges, le titre a plongé de 15% avant de ramener sa perte aux environs de 10% une demi-heure après le début des cotations. A 348 pence, le titre se retrouve à son niveau de 1997 et enregistre un repli de 46% de son cours depuis l'explosion d'une plate-forme aux larges des côtes américaines survenue le 20 avril.


Evolution du cours en Bourse 
de BP depuis un an.
Evolution du cours en Bourse de BP depuis un an.
«BP fait face à cette situation (la marée noire) comme une entreprise solide», déclare la société dans un communiqué. Jusqu'à présent le coût lié aux conséquences de l'explosion le 20 avril dernier d'une plate-forme aux larges des côtes américaines s'élève à environ 1,43 milliard de dollars (1,2 milliard d'euros), précise encore le groupe.
La veille, à Wall Street, le titre a déjà dégringolé de 15% à un peu plus de 29 dollars. Depuis l'accident de la plate-forme, les actions ont perdu la moitié de leur valeur à New York. 

L'existence de BP remise en cause:
Pour nombre d'observateurs, le coût de la marée noire dans le Golfe du Mexique est susceptible de mettre en péril l'existence même de BP. «L'action souffre maintenant des craintes de l'avenir même de BP. Il ne s'agit plus seulement d'un bruit de baisse du dividende. Maintenant, c'est de capacité de survie dont il s'agit», déclare Jon Najarian, fondateur du site d'informations optionMonster.com.
Mercredi, le titre avait encore perdu plus de 4% à la Bourse de Londres. Les craintes étaient surtout liées au fait que BP allait suspendre finalement le versement de son dividende. «On se résigne au fait qu'il pourrait y avoir une suspension du dividende», affirme Tony Shepard, analyste chez Charles Stanley, cité par Reuters.
Vendredi dernier, le groupe britannique a réaffirmé pourtant son intention d'annoncer à ses actionnaires le 27 juillet le montant de son acompte sur dividende au titre du deuxième trimestre. Les dividendes versés par le groupe représentent quelque 10,5 milliards de dollars (8,7 milliards d'euros) par an.
Une énième mauvaise nouvelle pour le groupe pétrolier qui ne serait pas due à son incapacité à en verser, mais au fait que les autorités américaines n'y soient pas favorables. «Cela ne me pose pas de problème que BP respecte ses obligations légales (envers ses actionnaires, NDLR), mais je veux qu'ils sachent qu'ils ont des obligations morales et légales ici dans le golfe», avait prévenu mardi Barack Obama.

Ultimatum américain:
Les autorités américaines ont par ailleurs envoyé un ultimatum à BP pour les obliger à dévoiler d'ici à 72 heures ses projets pour stopper la fuite.
«BP doit faire état de ses plans concernant ses initiatives parallèles, continues et alternatives de récupération du pétrole, et notamment mettre en place un échéancier, dans les 72 heures après la réception de ce courrier», indique cette lettre adressée par le contre-amiral des garde-côtes James Watson au directeur d'exploitation de BP, Doug Suttles, et datée de mardi.
Grâce à la pose d'un entonnoir, BP a accéléré depuis la semaine dernière la récupération du pétrole qui s'échappe du puits à 1.500 mètres sous la surface de l'eau depuis plus de sept semaines. Mais la nappe continue d'avancer vers les côtes américaines et le brut continue de couler.

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