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mardi 8 juin 2010

Partout dans le monde, l'administration à la diète.

Mots clés : administration, fonctionnaires, ETATS-UNIS, RUSSIE, EUROPE.

Les présidents Barak Obama (à gauche) et Dmitri Medvedev (à 
droite).
Les présidents Barak Obama (à gauche) et Dmitri Medvedev (à droite).
 
Il ne fait pas bon être fonctionnaire actuellement en Europe et dans le monde.
Washington veut réduire les dépenses publiques :
Barack Obama a donné mardi aux membres de son cabinet jusqu'au 13 septembre pour qu'ils identifient des réductions de 5 % des crédits dans leurs agences et ministères. C'est un effort supplémentaire de la Maison-Blanche pour réduire les dépenses publiques en réponse aux inquiétudes des Américains devant l'envolée prévue de l'endettement de l'Oncle Sam à plus de 100 % du PIB en 2012. Pour autant, l'impact effectif de cette initiative s'annonce marginal. Elle ne débouchera que sur des recommandations au Congrès susceptibles d'être acceptées pour l'année fiscale 2012, pas avant. En outre, plus de 60 % des dépenses publiques fédérales échappent par définition à ces restrictions potentielles. Il s'agit des dépenses dites «automatiques» qui comprennent le service de la dette, les dépenses du régime de retraite et celles des systèmes publics de santé.
En février, le président américain a déjà demandé un gel pour trois ans (après inflation) de nombreuses dépenses publiques «non automatiques». Mais aux catégories intouchables ont été ajoutées les dépenses militaires, celles relatives à la sécurité civile et à l'aide internationale. Or, le budget du Pentagone à lui seul représente 700 milliards de dollars, soit la moitié des dépenses discrétionnaires totales. Qui plus est, le Congrès, y compris les élus républicains, refuse régulièrement les rares économies proposées par la Maison-Blanche dans les programmes d'armement. Au point de conduire aujourd'hui Barack Obama à menacer de mettre son veto à la loi de finances élaborée pour le Pentagone par le Congrès.

Moscou vise 20 % de fonctionnaires en moins :
L'annonce a le goût de la rigueur, mais ce n'est pas officiellement la rigueur. Le président russe, Dmitri Medvedev, a ordonné mardi à son administration de faire des propositions visant à réduire de 20 % le nombre de fonctionnaires dans le pays. «Il s'agit à l'évidence, d'une mesure assez sévère, qui ne peut pas être prise de manière mécanique ou sur la base de critères strictement financiers. Nous parlons ici du destin des gens», a expliqué le chef du Kremlin, qui n'a pas donné davantage de précisions. Déjà la semaine dernière, lors d'une réunion du gouvernement, le ministre des Finances, Alexeï Koudrine, avait évoqué une telle proposition qui conduirait à la suppression de 120.000 postes et permettrait d'économiser 43 milliards de roubles (1,13 milliard d'euros). En revanche, la moitié de cette enveloppe servirait à augmenter les salaires d'autres catégories de personnels de la fonction publique. Malgré les prémices de la crise européenne qui pourraient frapper la Russie, le gouvernement continue de vanter son programme de dépenses sociales, qui profite en particulier aux retraités. Par le passé, de telles mesures d'économies ont déjà été proposées, sans pour autant être suivies d'effet.

L'Allemagne au régime sec :
Lundi, c'est un plan historique d'économies - 80 milliards d'euros d'ici à 2014 - qu'a annoncé la chancelière allemande Angela Merkel. En visant prioritairement les dépenses de l'État fédéral. Nombre d'allocations seront revues à la baisse et près de 15.000 emplois disparaîtront dans la fonction publique d'ici à 2014. La suppression de 40.000 soldats dans la Bundeswehr est également à l'étude.

Nouvelles coupes en Hongrie :
Après son sauvetage fin 2008 par le FMI, la Banque mondiale et l'Union européenne, la Hongrie avait annoncé une première cure d'austérité avec un gel des salaires pour deux ans dans la fonction publique et la suppression du 13e mois pour les retraités. Le premier ministre Viktor Orban a détaillé mardi un projet de budget qui prévoit, outre la création d'une taxe financière, de nouvelles coupes dans les dépenses publiques à hauteur de 425 millions d'euros. Le plafonnement des revenus des dirigeants du public est envisagé ainsi qu'un strict examen des dépenses jusqu'aux achats de voiture ou téléphone de service.

Ailleurs en Europe :
Il ne fait pas bon être fonctionnaire actuellement en Europe. Baisse de 5 à 15 % des salaires en Irlande, suppression des 13e et 14e mois et baisse de 7 % des retraites en Grèce, gel des salaires et non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux au Portugal, gel des salaires en Italie, en Espagne, gel des embauches en Grande-Bretagne… Sans compter les coupes dans les dépenses de fonctionnement qui se généralisent.

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