Après avoir fait du surplace la veille, la Bourse de New York tombe dans le rouge ce mercredi. Les investisseurs voient d'un mauvais oeil la nouvelle hausse des inscriptions hebdomadaires au chômage.
Démoralisé. Wall Street efface ses gains après une ouverture en timide hausse (+0,16%). Vers 16h40, le Dow jones perd 0,75% à 10.339 points, le Nasdaq recule de 0,75% à 2291 points tandis que le S&P anbandonne 0,71% à 1107 points.
Les marchés sont déçus par le chiffre des inscriptions hebdomadaires au chômage qui ont augmenté aux Etats-Unis lors de la semaine au 12 juin, à 472.000 contre 460.000 la semaine précédente, selon le département du Travail. Les économistes attendaient en moyenne 450.000 inscriptions au chômage. Les inscriptions de la semaine au 5 juin ont également été révisées en hausse par rapport à une estimation initiale de 456.000.
Par ailleurs, les prix à la consommation ont subi en mai leur plus forte baisse depuis un an et demi sous le coup du net recul des coûts de l'énergie. L'indice des prix à la consommation corrigé des variations saisonnières affiche un recul de 0,2%, la plus forte baisse depuis décembre 2008. Les économistes et analystes pronostiquaient une diminution similaire après le recul de 0,1% enregistré en avril.
Toujours du côté des statistiques macroéconomiques, le déficit des comptes courants s'est creusé au premier trimestre, à 109 milliards de dollars, soit 3% du PIB, par rapport au quatrième trimestre 2009. C'est sa troisième hausse trimestrielle consécutive depuis le plus bas de 84,4 milliards de dollars du deuxième trimestre 2009, époque où les changes commerciaux internationaux s'étaient sensiblement contractés pour cause de récession.
De plus, deux indicateurs sèment le trouble dans les esprits. L'indice des conditions d'activité industrielle de la Réserve fédérale de Philadelphie est ressorti nettement inférieur aux prévisions en juin, et plaide pour une reprise économique fragile aux Etats-Unis. Cet indice est ressorti à 8 en juin contre 20,9 attendu et 21,4 en mai. La composante emploi chute dans le négatif, à -1,5 contre 3,2 en mai, au plus bas depuis novembre 2009.
De son côté, l'indice des indicateurs avancés américains a inscrit un record en mai, selon le Conference Board, laissant présager que la reprise de l'économie américaine va perdurer. L'indice a progressé de 0,4% à 109,9, après avoir stagné en avril. Les économistes projetaient une hausse de 0,5%. L'indice devrait continuer à progresser mais de façon plus modeste dans les prochains mois en raison d'un taux de chômage toujours important.
Dans l'attente de Bruxelles:
Le marché est également attentif au sommet des dirigeants européens aujourd'hui à Bruxelles au cours duquel ils entendent durcir leur discipline budgétaire et poser les jalons d'un gouvernement économique, afin de rassurer des marchés toujours préoccupés par la zone euro et en particulier la situation de l'Espagne. Après la Grèce, l'Irlande et le Portugal, les marchés s'inquiètent en effet de la santé financière du pays et de sa capacité de redressement économique, après un plan d'austérité et malgré l'engagement de réformes structurelles sur le marché du travail et dans le secteur bancaire.
Sur le marché des changes, l'euro cédait du terrain dans la matinée face au billet vert, repassant sous 1,23 dollar, sous l'effet d'un regain d'inquiétudes.
AOL sous surveillance:
Du coté des valeurs, selon plusieurs médias américains, le groupe internet AOL (-0,22% à 22,23 dollars) serait sur le point de céder le réseau social Bebo à un fonds d'investissement, Criterion Capital Partners, pour une petite fraction du prix qu'il avait payé pour s'en emparer il y a deux ans.
Toujours du coté des valeurs, FedEx (+0,20% à 78,23 dollars) a fait état mercredi d'un bénéfice trimestriel légèrement supérieur aux prévisions.
A noter également Apple (+1,31% à 270,75 dollars) qui a annoncé avoir enregistré plus de 600.000 réservations pour la nouvelle version de l'iPhone au cours de la première journée de commercialisation.
JM Smucker (+6,29% à 61,38 dollars), groupe spécialisé dans l'alimentaire, a fait état d'un chiffre d'affaires de 1,07 milliard de dollars au titre de son quatrième trimestre fiscal et d'un bénéfice par action (BPA) de 1,07 dollar hors exceptionnel.
Pier 1 Imports (+5,24% à 8,44 dollars) fabricant de meubles, a de son côté, fait état d'un bénéfice ajusté inattendu au titre de son premier trimestre fiscal à la faveur d'une amélioration de son chiffre d'affaires à périmètre comparable et de ses marges.
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