Le tribunal correctionnel de Nanterre, présidé par Isabelle Prévost-Desprez, a accepté aujourd'hui l'examen d'une nouvelle procédure pour abus de faiblesse sur la milliardaire Liliane Bettencourt, ouvrant la voie à un prochain transfert de ce dossier à Bordeaux.
La présidente de la 15e chambre du tribunal correctionnel a fixé à 10.000 euros la consignation de partie civile devant être acquittée d'ici le 15 décembre par la fille unique de la milliardaire, Françoise Bettencourt-Meyers, pour enclencher l'action publique.
Isabelle Prévost-Desprez va à l'encontre des réquisitions du parquet de Nanterre, qui lui avait demandé de juger cette nouvelle citation directe "irrecevable".
Pour le parquet, Marie-Christine Daubigney, soulignant qu'"on ne saisit pas la justice comme on va au supermarché", avait requis l'irrecevabilité.
Elle s'appuyait sur le fait que Liliane Bettencourt disposait de sa pleine capacité à agir, ne bénéficiant d'aucun régime de protection, que sa fille n'avait aucune qualité à agir et que cette dernière n'était pas victime des faits reprochés.
Françoise Bettencourt-Meyers a déposé le 3 novembre une citation directe visant à faire comparaître pour abus de faiblesse sur sa mère, l'artiste François-Marie Banier, déjà poursuivi dans cette affaire, aux côtés de Patrice de Maistre, gestionnaire de la fortune de l'héritière de l'Oréal, et de Fabrice Goguel, ex-avocat fiscaliste de la milliardaire.
Aucun des protagonistes n'était présent lors de cette audience.
Pour le premier volet pour abus de faiblesse, la juge Prévost-Desprez a constaté son dessaisissement suite à la décision du 16 novembre de la Cour de cassation de transférer à Bordeaux l'intégralité de l'affaire Woerth-Bettencourt et transmettra la procédure aux fins de dépaysement.
Une fois la consignation acquittée par la plaignante, le tribunal étant formellement saisi, le procureur général de Versailles, Philippe Ingall-Montagnier devrait soumettre à la Cour de cassation une requête en dépaysement pour ce deuxième volet d'abus de faiblesse.
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