La Bourse de New York se repliait mardi à la mi-journée, toujours empêtrée dans les craintes de contagion de la crise budgétaire européenne, mais limitait ses pertes après des indicateurs encourageants: le Dow Jones perdait 0,32% et le Nasdaq 0,99%.
Vers 17H05 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 35,04 points à 11.017,45 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 24,89 points à 2.500,33 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 de son côté reculait de 0,47% (5,60 points) à 1.182,16 points.
Lundi, Wall Street était parvenue à limiter ses pertes grâce au soutien des valeurs liées à la finance et aux matières premières, qui avaient résisté aux inquiétudes au sujet des les dettes publiques européennes. Le Dow Jones avait abandonné 0,36%, le Nasdaq 0,37% et le S&P 500 0,14%.
"Il faut s'habituer à cette tonalité négative, alors que les investisseurs deviennent de plus en plus nerveux sur ce qui se décante en Europe", a observé Lindsey Piegza, de FTN Financial.
Les craintes sur une contagion de la crise de la dette en Europe s'enflammaient après l'adoption d'un plan de sauvetage pour l'Irlande. L'euro continuait de chuter mardi.
Le renforcement du dollar, en contrepartie, rendait vulnérable les valeurs des grandes sociétés exportatrices aux Etats-Unis, mais aussi celles liées à l'énergie, alors que les prix des matières premières étaient sous pression.
Toutefois, pour Frederic Dickson, de D.A. Davidson, "cette relation s'est rompue sur les derniers jours et les investisseurs internationaux qui retirent leur argent de l'euro l'envoient en partie vers les marchés américains des bons du Trésor et des actions".
"S'il est difficile de déterminer précisément si les inquiétudes des investisseurs au sujet de la crise de la dette en Europe et de la crise dans la péninsule coréenne vont persister, nous continuons de voir toute faiblesse du marché boursier américain comme une bonne opportunité d'achat, en particulier si l'on a de bons indicateurs économiques dans les quatre prochains jours", a ajouté l'analyste.
Les chiffres publiés mardi étaient à ce titre encourageants. L'activité économique dans la région de Chicago s'est accélérée en novembre pour le troisième mois d'affilée. La confiance des consommateurs américains a, elle, progressé au cours du même mois, selon l'indice du Conference Board pour novembre.
"Ce sont des pas dans la bonne direction. Les consommateurs se sentent un peu plus confiants, ils retournent dans les magasins ce qui va offrir une saison de Noël plus solide aux distributeurs", a noté Lindsey Piegza.
Toutefois, le secteur de l'immobilier restait vulnérable: la baisse des prix des logements s'est encore intensifiée aux Etats-Unis en septembre, selon l'enquête mensuelle S&P/Case-Shiller.
Côté valeurs, le titre Google (-3,21% à 563,25 dollars) souffrait après l'attaque lancée par l'Union européenne. Une enquête a été ouverte contre le géant de l'internet pour abus de position dominante, avec en ligne de mire ses activités dans la recherche en ligne et la publicité.
Les valeurs de l'internet étaient chahutées malgré la hausse du nombre d'internautes pour le "Cyber Lundi", grande journée de soldes en ligne. Amazon se repliait de 2,01% à 175,88 dollars après avoir atteint un sommet historique la veille, eBay abandonnait 3,47% à 29,17 dollars.
Le fabricant de disques durs pour ordinateur Seagate Technology (-2,89% à 13,46 dollars) a mis fin aux discussions en cours avec des sociétés de capital-investissement dans le but de se faire racheter.
Le marché obligataire continuait de profiter de la prudence des investisseurs. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans descendait à 2,773% contre 2,822% lundi soir et celui du bon à 30 ans à 4,079% contre 4,148%.
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