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dimanche 19 décembre 2010

Euro : Paris et Berlin pour l'intégration économique .


La chancelière Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, vendredi à Bruxelles, au sommet européen des chefs d'État et de gouvernement.
La chancelière Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, vendredi à Bruxelles, au sommet européen des chefs d'État et de gouvernement.
 
Après avoir entériné le mécanisme permanent de crise, le couple franco-allemand plaide pour la convergence économique en Europe.

Au bout d'une année chahutée, les Vingt-Sept s'affichent ressoudés. La France et l'Allemagne ont promis, vendredi, de travailler à davantage de convergence, notamment fiscale, dès le début 2011. Mais en dépit de la création promise d'un fonds permanent de secours aux pays en faillite, les ambiguïtés demeurent à court terme sur la force de frappe de l'euro.
Les dirigeants de l'UE l'ont martelé dans leurs conclusions : ils feront «tout ce qui est nécessaire» pour maintenir la stabilité. Le traité de Lisbonne va être amendé pour rendre permanent, en 2013, le filet de sécurité provisoire tendu après la déroute grecque, au printemps. A priori doté de 440 milliards d'euros, il pourrait être musclé. La dotation sera «convaincante», promet Angela Merkel. Le mécanisme «est sans limite», insiste un haut responsable européen.
Sur la question des euro- obligations en revanche, Paris et Berlin n'ont pas dévié de leur refus, en dépit d'une clameur croissante. Ce n'est «pas le bon moyen d'exprimer la solidarité» entre Européens, souligne une source française : on ne peut pas mutualiser les dettes publiques en l'absence d'une vraie convergence sur les recettes et sur les dépenses budgétaires.
C'est l'angle sur lequel travaillent Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. «Il y a une convergence budgétaire, un pacte de stabilité, il y a possibilité de sanction pour les États qui ne respectent pas leurs engagements, il faut sans doute maintenant aller plus loin», dit le chef de l'État. Avec comme objectif de réduire les écarts de compétitivité entre les 16 pays de l'euro.

La « culture de stabilité » :
Les deux pays fondateurs comptent s'atteler rapidement à cette mission de convergence. «C'est le travail des premières semaines de l'année prochaine », annonce Nicolas Sarkozy. Pour Angela Merkel, 2011 doit être une année de la «culture de stabilité». À ses yeux, la concertation économique pourrait porter «sur des engagements de stabilité budgétaire ou une comparaison des systèmes sociaux». Dans l'entourage de la chancelière, on parle ouvertement d'une étape de plus dans l'union économique et politique.
Ces engagements suffiront-ils à convaincre les marchés ? Vendredi, les analystes restaient sur leur faim. Pour Carsten Brzeski de la banque ING, les Vingt-Sept «n'ont pas réglé la crise» que traverse l'euro, pas plus que le poids de la dette ou une éventuelle faillite avant 2013. L'idéal aurait été une opération préventive vis-à-vis du Portugal et de l'Espagne, dit Shahin Vallée, économiste chez BNP Paribas. «Les Européens semblent ne pouvoir agir que dans l'urgence, regrette-t-il. Nous n'aurons peut-être de solution européenne que le jour où Lisbonne, voire Madrid seront au bord du gouffre.»
L'heure de vérité pourrait aussi sonner lors de la prochaine série de tests de résistance sur les banques (stress tests), programmée pour février. L'exercice, qui simule l'impact d'un choc financier majeur, n'avait pas détecté l'écroulement imminent des banques irlandaises cet été, lors de la dernière épreuve. Bruxelles promet des tests « plus rigoureux et plus globaux».

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