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samedi 16 juillet 2011

Stress tests : huit banques échouent à une épreuve aux conditions durcies.

Huit banques ont échoué aux tests de résistance réalisés au niveau européen avec des hypothèses durcies par rapport à celle de 2010. Elles devront lever 2,5 milliards d'euros. Seize établissements affichent un ratio de solvabilité tout juste au dessus du minimum requis.


Convaincre. C'était l'objectif des tests de résistance menés cette année sur un échantillon de 90 banques européennes, dans 20 pays. Après un millésime 2010 très critiqué, et alors que la crise des dettes souveraines en Europe a accru considérablement la défiance vis-à-vis du secteur bancaire, les régulateurs européens avaient l'obligation de délivrer des résultats crédibles. 
Au final, seules huit banques -cinq espagnoles, deux grecques et une autrichienne, ont échoué, soit une de plus que l'an dernier. A ce chiffre, il faut toutefois ajouter la banque allemande Helaba, qui s'est retirée du processus jeudi dans la journée arguant de désaccords méthodologiques. 
Sans surprise, quatre caisses d'épargne espagnoles ont été recalées, CatalunyaCaixa, Unnim, Caja Mediterraneo, Caja3, ainsi que la banque moyenne Banco Pastor. Les grecques Agricultural Bank of Greece et EFG Eurobank, ainsi que la banque autrichienne Volksbanken ont aussi échoué. Elles devront lever 2,5 milliards d'euros d'ici la fin 2012. Un montant qui paraît faible au regard des attentes. 

16 banques tangentes:
Si la liste des perdants ne recèle pas de surprise particulière, l'attention des marchés devrait se concentrer sur les seize banques qui affichent des ratios compris entre 5 et 6 %.  L'EBA a plaidé vendredi 15 juillet pour que celles de ces banques affichant une exposition significative à la dette souveraine, se recapitalisent comme si elles avaient échoué aux tests. Ces seize banques comprennent sept espagnoles, deux allemandes, deux grecques, une italienne, deux portugaises, une chypriote et une slovène.
Comme l'an dernier, les banques étaient soumises à deux scénarios, dont un pessimiste (tableau ci-dessous), et devaient afficher à l'issue de l'épreuve un ratio de solvabilité « core tier one », c'est à dire composé des fonds propres les plus purs (actions et résultats mis en réserve) de 5 % au minimum. L'an dernier, le ratio avait été fixé à 6 %, mais sa composition était moins stricte. Les régulateurs ont mesuré l'impact de ces scénarios sur le risque de crédit, la marge d'intérêt, et sur les activités de marché. 
Cette année, l'intégralité de la dette souveraine portée par les banques a en outre été soumise aux scénarios de stress, contrairement à l'an dernier. 

Les recapitalisations réalisées entre janvier et avril ont été intégrées:
L'exercice a été mené sur la base des comptes 2010, sur deux ans, mais inclut les recapitalisations effectuées entre janvier et avril 2011, ce qui a permis aux banques de lever 50 milliards d'euros avant la publication des résultats. Sans la prise en compte de ces mesures, vingt banques auraient échoué et auraient dû lever plus de 26 milliards d'euros. 
L'échantillon testé est resté sensiblement le même que l'an dernier, puisque 65 % du total des -actifs bancaires européens a été concerné. En France, BNP Paribas, Crédit Agricole, BPCE et Société Générale ont été soumises à l'épreuve. Elles affichaient un « core tier one » de 7,5 % après l'épreuve. « Ces résultats démontrent à nouveau la solidité du modèle de banque universelle », a estimé le ministre de l'Economie François Baroin. Les banques britanniques, irlandaises, italiennes et allemandes ont également passé les tests avec succès.
ELSA CONESA:
Les scénarios macroéconomiques retenus

Scénario de base Scénario pessimiste

2011201220112012
UE à 27



Croissance annuelle du PIB1,70 %2 %-0,40 %0 %
Taux de chômage9,50 %9,10 %10 %10,50 %
Zone euro



Croissance annuelle du PIB1,50 %1,80 %-0,50 %-0,20 %
Taux de chômage10 %9,60 %10,30 %10,80 %

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