Encore 850 millions de personnes à travers le monde souffrent de malnutrition, selon le rapport annuel de la FAO.
Dans leur rapport annuel sur «l'insécurité alimentaire dans le monde», ces trois agences basées à Rome dénoncent les fluctuations erratiques des cours sur les marchés internationaux. «Les petits pays tributaires des importations, en Afrique surtout, sont particulièrement touchés», notent-elles. Trente-deux pays ont aujourd'hui besoin de recevoir une aide extérieure en raison de mauvaises récoltes, de conflits ou de calamités naturelles.
«Action énergique»:
«Non seulement les prix des denrées de base sont élevés, mais ils sont très volatils. Ce qui se traduit par des changements difficiles à prévoir», explique Kostas Stamoulis, l'un des auteurs du rapport. En principe, des prix élevés devraient être favorables aux producteurs du tiers-monde, en leur offrant une meilleure rémunération. «Encore faudrait-il qu'ils disposent des moyens pour investir, accéder aux marchés, disposer de semences, d'infrastructures. C'est loin d'être le cas», ajoute-t-il. De leur côté, les consommateurs sont durement pénalisés: «si les prix alimentaires sont trop élevés, ils commencent par vendre leurs biens ou à réduire leurs dépenses de santé et d'éducation». Selon le rapport, le nombre de sous-alimentés a augmenté de 8% en Afrique depuis 2007 tandis qu'il n'a pas varié en Asie.Les prévisions de récolte restent pourtant plutôt bien orientées, avec une production mondiale de 2310 millions de tonnes, en augmentation de 3%. La production de blé devrait augmenter de 30 millions de tonnes (+4,6%), celle de riz de 14 millions (+3%), et celle de céréales secondaires (maïs, orge, mil…) de 24 millions (+2,1%).
Les trois agences appellent la communauté internationale à «entreprendre dès aujourd'hui une action énergique» pour lutter contre cette insécurité alimentaire. En Somalie, quatre millions de personnes souffrent de la famine et 750.000 risquent de mourir dans les prochains mois.
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