Wall Street fait une pause.

La Bourse de New York a ouvert en légère baisse dans le sillage des marchés européens. Les résultats de JPMorgan Chase décoivent.

Wall Street a ouvert en baisse ce jeudi, pâtissant comme ses homologues européennes de statistiques chinoises jugées inquiétantes pour l'économie mondiale, mais aussi du recul de l'action JPMorgan Chase après les résultats trimestriels de la banque. Dans les premiers échanges, le Dow Jones cédait 0,62% à 11.447,18 points et le Nasdaq reculait de 0,25% à 2.598,09 points. Mercredi la Bourse de New York a déjà terminé dans le vert. A l'instar des marchés européens, Wall Street a repris confiance après les déclarations déterminées des dirigeants européens à trouver une solution à la crise des dettes souveraines dans la zone euro.
L'excédent commercial chinois a diminué en septembre pour le deuxième mois consécutif, reflétant les faiblesses de l'économie mondiale et le ralentissement en Chine elle-même. Le déficit commercial des Etats-Unis s'est très légèrement contracté en août, alors que les analystes avaient prévu qu'il se creuse, malgré un nouveau déficit record dans les échanges de la première économie mondiale avec la Chine. L'autre statistique du jour, les inscriptions hebdomadaires au chômage, est également ressorti à un niveau légèrement meilleur qu'attendu.
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a présenté mercredi après-midi devant le Parlement européen ses propositions pour soutenir le secteur bancaire. Il faut « d'urgence » recapitaliser les banques, a-t-il affirmé. Il a également appelé à augmenter le FESF et à accélérer le remplacement de celui-ci par un mécanisme permanent, mi-2012 au lieu de mi-2013. Des propos relayés par la ministre du Budget Valérie Précresse, qui, comme Berlin, affirme qu'il s'agit d'«une nécessité». La France se dit même disposée à injecter elle-même de l'argent public pour soutenir ses banques en cas de besoin.

En Slovaquie, un second vote pourrait être organisé vendredi avec le soutien de l'opposition de gauche. Le Parlement slovaque était le dernier à se prononcer sur le renforcement du fonds de secours européen. De fait, l'unanimité des pays est indispensable pour valider l'accord trouvé par les chefs d'État le 21 juillet dernier. De son coté la chancelière allemande Angela Merkel, a affirmé que le renforcement du FESF sera ratifié «courant octobre».

Nouveau vote en Slovaquie, l'euro remonte:

Concernant le Fonds de secours de la zone euro (FESF), qui doit être élargi pour appuyer le plan de sortie de crise, la Slovaquie a promis un nouveau vote ce soir ou demain. Il devrait cette fois être positif car quatre partis d'opposition se sont mis d'accord pour soutenir le gouvernement en place, en échange d'élections anticipées. Ces données redonnent à l'euro de l'assurance. La devise européenne retrouve le seuil des 1,38 dollar dans les échanges matinaux.

La Fed toujours inquiète:

Les minutes de la Fed publiées mercredi faisaient état des inquiétudes des dirigeants de la banque centrale américaine : « Aux yeux des participants à la rencontre, la perspective d'une amélioration graduelle de la croissance s'accompagnait d'une incertitude considérable », indique ce document, selon lequel les services de la Fed ont abaissé leurs perspectives de croissance pour l'économie américaine. Sur le marché des changes, l'euro est en légère hausse ce jeudi de 0,30 % face au billet vert à 1,3817 dollars. Le pétrole en revanche est en petite baisse : le baril de « light sweet crude » pour livraison en novembre perdait 86 cents à 84,71 dollars. Le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en novembre cédait 9 cents à 111,27 dollars, pour son dernier jour de cotation sur cette échéance.

Nouvelle salve des résultats trimestriels:

Aux États-Unis, la saison des résultats trimestriels des grandes entreprises se poursuit.
JPMorgan Chase (-3,95% à 31,89 dollars) première grande banque américaine à publier ses résultats trimestriels a fait état jeudi d'un bénéfice net en légère baisse au troisième trimestre, la crise de la dette européenne s'étant traduite par un ralentissement de l'activité dans les fusions et acquisitions.
Toujours du côté des résultats, l'action Safeway progressait de plus de 4% à 18,90 dollars après que la deuxième chaîne de supermarchés du pays a annoncé des résultats trimestriels. (Ryan Vlastelica, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Jean Décotte)
La justice australienne a interdit la vente, temporairement, de la tablette tactile Galaxy Tab 10.1 du sud-coréen Samsung Electronics en Australie, à la demande d'Apple (+0,34% à 403,55 dollars), nouvel épisode dans la bataille judiciaire que se livrent ces deux groupes dans le monde. Par ailleurs serait en discussion avec les grands studios américains concernant la distribution et la vente de films sur iPad et sur iPhone, selon le Los Angeles Times.
Le numéro un mondial de la distribution, Wal-Mart (-0,40% à 54,98 dollars), a indiqué mercredi soir avoir enregistré trois mois consécutifs de hausse des ventes à périmètre constant aux États-Unis, en juillet, août et septembre. Le groupe a par ailleurs annoncé que ses dépenses d'investissements pour l'année fiscale 2012, se terminant au 31 janvier 2012, allait atteindre 13 à 14 milliards de dollars, contre 12,7 milliards en 2011.
Le groupe pétrolier britannique BP (-1,29% 38,13 euros), coté à Wall Street a annoncé jeudi avoir reçu le feu vert du gouvernement pour l'installation de nouvelles plateformes au large des îles écossaises des Shetland, un projet qui représente un investissement de 4,5 milliards de livres (5,1 milliards d'euros).
Research In Motion (-0,66 % à 24,11 dollars), affecté par des pannes majeures touchant son téléphone Blackberry, devrait être encore très surveillé. Le affronte une fronde d'actionnaires mécontents appelant à sa vente ou au remplacement de ses dirigeants alors que son action a déjà perdu 60 % depuis le début de l'année. Le groupe a annoncé mercredi soir que les pannes n'étaient pas causées par un piratage mais par un engorgement de données