Jean-Pascal
Tricoire, Président du Directoire de Schneider Electric, a fait état
d’une croissance organique légèrement positive au premier trimestre.
Le spécialiste des solutions de gestion de l’énergie attendait un premier trimestre difficile. Pourtant, le groupe est parvenu à réaliser une légère croissance, déjouant le pronostic plus pessimiste du consensus.
Le chiffre d’affaires de Schneider Electric
a davantage progressé que prévu au premier trimestre, de +9,4% à 5,41
milliards d’euros (la moyenne des prévisions des analystes calculée par Bloomberg
était de 5,29 milliards). Les acquisitions, à l’image de Telvent
(«infrastructures efficaces») et Luminous (énergie sécurisée) ont
fortement contribué à cette croissance. Cependant, même en faisant
abstraction de l’apport des sociétés qui ont rejoint le groupe depuis
l’année dernière, l’activité de Schneider témoigne d’une modeste
croissance organique (+0,4%) quand les analystes misaient sur un léger
déclin.
Par région, l’Amérique du Nord a connu une bonne performance (+8% en
données organiques) et le groupe souligne que «le marché de la
construction affiche des signes positifs» outre-Atlantique. Inversement
les ventes en Europe de l’Ouest ont diminué de 5% alors que l’Espagne
et l’Italie sont significativement affectées par la crise de la dette,
et que la France est en léger repli. En transition, la zone Asie
affiche aussi une recul de l’activité, de -2%.
Le sentiment des experts du Figaro Bourse: Les incertitudes
relatives à l’économie mondiale limitent encore la visibilité de
Schneider Electric qui dès lors continue de prévoir une croissance
organique nulle à légèrement positive de son chiffre d’affaires (sauf
changement important des conditions économiques). Or dans ce contexte
de stabilité, la firme n’en attend pas moins une marge opérationnelle
(EBITA ajusté) comprise entre 14 et 15%. On peut mesure à cette
prévision l’ampleur de la transformation du groupe par rapport à ce
qu’il était il y a une dizaine d’années: à l’époque une telle marge
correspondait à un haut de cycle des ventes! Grâce à sa diversification
géographique et par métier, aux gains de productivité et à son
positionnement stratégique sur les segments de marché en croissance,
Schneider Electric est devenu un modèle de performances. Reste la
question de sa valorisation: les atouts du groupe semblent déjà bien
reflétés dans le cours.
Horizon d’investissement: Nous n’avons pas d’inquiétude quant
au potentiel de croissance dans la durée, mais le timing à court terme
ne paraît pas idéal. En revanche nous avons proposé un placement
alternatif à l’action, via un certificat, qui reste tout à fait adapté.
Profil d’investisseur: Bon père de famille pour l’action; offensif pour le certificat.
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