Le chantier du nouveau réacteur nucléaire, qui a connu un important dérapage financier, progresse : le génie civil est quasiment terminé, les équipements sont en train d'être installés.
L'EPR de Flamanville, le réacteur nucléaire de nouvelle génération actuellement construit par EDF,
entre dans une nouvelle phase en 2013: alors que les travaux de génie
civil sont terminés à hauteur de 94 %, les montages électromécaniques
(tuyaux, câbles, systèmes de ventilation…) sont en train d'être
installés dans les différents bâtiments de la future centrale. Chacun de
ces équipements sera testé individuellement, avant que les essais
d'ensemble aient lieu en 2015. Dans la station de pompage, le bâtiment
qui abrite les systèmes de refroidissement, les montages
électromécaniques sont désormais implantés à hauteur de 39 %. S'agissant
du bâtiment du réacteur, le dôme sera posé l'été prochain. EDF a dû
remplacer toutes les consoles, c'est-à-dire les supports qui soutiennent
le pont de manutention nécessaire à toutes les opérations importantes.
Cet obstacle constitue l'un des facteurs de retard supplémentaire
affronté par le chantier le plus important d'EDF. Le réacteur EPR de
Flamanville devrait finalement entrer en service en 2016, confirme
l'électricien. C'est 4 ans après la date initialement prévue. Ce retard a
occasionné un surcoût:
la facture de l'EPR devrait s'élever à 8,5 milliards d'euros, soit 5,5
milliards de plus par rapport au devis inaugural. «Nous avons un niveau
d'exigence extrêmement élevé», a rappelé mercredi, sur place, Hervé
Machenaud, le directeur de la production d'EDF, qui rappelle que l'EPR
est une tête de série. «Aujourd'hui nous avons la maîtrise technique de
cet objet» et «le budget sera tenu», a-t-il ajouté.
En attendant,
l'Autorité de Sécurité Nucléaire (ASN) veille très attentivement sur ce
chantier: en 2012, elle a effectué pas moins de 18 inspections à
Flamanville, où travaillent actuellement 2600 salariés. Sur ce total,
350 personnes sont affectées à la future exploitation du réacteur.
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