Le groupe de marketing en ligne espère révolutionner le paiement sur Internet.
Le pari bancaire de Rentabiliweb,
spécialiste du marketing et du paiement en ligne, s’annonce gagnant.
C’est en tout cas la ferme conviction du président fondateur du groupe,
Jean-Baptiste Descroix-Vernier, l’un des plus emblématiques
représentants de la nouvelle génération des dirigeants de l’Internet
français. Selon lui, sa filiale dédiée aux activités bancaires, B2Bill
«atteindra son point d’équilibre avant la fin 2013, quand entre
750 millions et 1 milliard d’euros de volumes de transactions passeront
par notre plate-forme de paiement.» Cette activité a été lancée début
2011, après obtention d’un agrément par la Banque de France en tant
qu’établissement de paiement et intégration dans le groupe d’intérêt
économique Carte bancaire.
Se lancer dans le crédit:
B2Bill
a vocation à devenir le nouveau relais de croissance du groupe
Rentabiliweb, dont les activités traditionnelles, la monétisation
d’audience, les sites de rencontre, de voyance ou le micropaiement sur
Internet souffrent d’une concurrence accrue.
Le groupe s’adresse en premier lieu aux e-commerçants,
son réseau naturel. «Les autres établissements de paiement (non
bancaires, qui ont également obtenu l’agrément de la Banque de France)
ne sont pas nos concurrents. Ils font du portefeuille électronique,
comme Paypal», insiste Jean-Baptiste Descroix-Vernier.
L’ambition
de B2Bill est tout autre. Le groupe entend apporter à ses clients,
au-delà d’un simple service financier, son expertise de marketing en
ligne. Selon Jean-Baptiste Descroix-Vanier,
moins de 2 % des visiteurs d’une boutique en ligne procèdent
aujourd’hui à un achat. Le groupe entend s’attaquer à ce plafond en
travaillant sur l’expérience du paiement en ligne, du suivi des achats
aux détections des fraudes. Un des points forts de la plate-forme est
ainsi de proposer aux commerçants un service personnalisé de relance des
clients. Selon Thibaut Faurès Fustel de Coulanges, président de
Rentabiliweb Europe, «sur un mois, en juillet 2012, notre service a
permis à lastminute.com d’engranger 300.000 euros de ventes
additionnelles sur sa catégorie de produits “séjours”, grâce à notre
système de relance par e-mail.» En 2012, le groupe a investi entre 5 et
7 millions d’euros pour se lancer. Il entend aller beaucoup plus loin.
«Nous deviendrons, dans un futur proche, un établissement de crédit avec
solutions de virement et de prélèvement. Nous nous lançons sur un
marché additionnel de plus de 500 milliards d’euros par an de volumes
adressables», promet Jean-Baptiste Descroix-Vernier.
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