Selon le baromètre du pouvoir d'achat immobilier publié par Empruntis et MeilleursAgents, les ménages français pourront se payer 4 à 8 mètres carrés supplémentaires cette année selon la ville où ils se trouvent.
Bonne nouvelle pour les acheteurs d'immobilier: ils devraient pouvoir
se payer des logements sensiblement plus grands cette année, quelle que
soit la ville où ils se trouvent. Selon le baromètre 2013 du pouvoir
d'achat immobilier des Français publié aujourd'hui par le courtier en
crédit Empruntis et le réseau MeilleursAgents, les ménages pourront
s'offrir 4 à 8 m² supplémentaires cette année.
Pour obtenir ce
résultat, l'enquête s'appuie sur le revenu disponible dans chaque ville
selon l'INSEE et évalue la surface qu'un ménage moyen peut s'offrir en
tenant comptant des taux d'intérêt et des prix moyens
au mètre carré pratiqués dans les dix principales villes françaises. En
2013, c'est à Strasbourg que l'on peut s'offrir la plus belle surface:
72 m², exactement le double de ce à quoi peut prétendre un ménage
parisien (36 m²).
Les années se suivent et ne se ressemblent pas:
L'an dernier, la première édition de ce baromètre
avait donné des résultats diamétralement opposés puisque en dehors de
Marseille où le pouvoir d'achat immobilier était resté stable, toutes
les autres villes cédaient entre 1 et 4 m². Désormais, la donne a bien
changé: entre prix stables ou en légère baisse (hormis Paris et Lyon) et
taux d'intérêts historiquement bas, les acheteurs peuvent prétendre en
moyenne à 12,5% de surface supplémentaire.
Étonnamment, ce sont
les Lyonnais dont le pouvoir d'achat progresse le moins (+7,1%), les
Parisiens étant dans la moyenne (12,5%) tandis que les Lillois et les
Nantais sont les mieux lotis (+14%).
«Généralement quand les taux
baisses, les prix montent et réciproquement, souligne Sébastien de
Lafond, président de MeilleursAgents. Cette conjonction actuelle de deux
facteurs positifs est assez rare et nous risquons de ne pas la
retrouver de sitôt.» De son côté, Maël Bernier, porte-parole d'Empruntis
souligne que la baisse des taux d'intérêt de 1 point en un an permet de
resolvabiliser 20% des ménages.
Pourtant ni l'un, ni l'autre
n'escomptent un retour massif des acheteurs en 2013. Selon eux les
conditions sont objectivement bonnes, mais la peur de l'avenir est très
forte et bien des projets immobiliers sont reportés. Les auteurs de
l'enquête ne s'attendent pas vraiment à une chute brutale des prix pour
2013, car l'offre devrait rester faible selon eux. Ils misent plutôt sur
une «stratification des prix» avec une différences de plus en plus
forte entre le prix des biens recherchés de qualité et le tout-venant ou
les produits avec des défauts.
A la lecture de cette étude,
certains peuvent être surpris. En effet, c'est la progression sensible
du revenu des ménages qui selon ce baromètre expliquerait une partie du
gain de pouvoir d'achat immobilier.
Les ménages auraient des revenus en hausse de 2% en France avec une
pointe à 4% pour la capitale. En fait, ces chiffres s'appuient sur des
statistiques INSEE remontant à l'année dernière. Ils sont globalement au
niveau de l'inflation (en 2011) et le pic parisien peut notamment
s'expliquer par «l'enrichissement» de la population de la capitale. Les
prix élevés chassent en effet les populations aux revenus les plus
faibles, et celles qui sont mieux loties sont également celles dont le
revenu progresse le plus.

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