L'association de consommateurs dénonce une qualité de service «intolérable» sur la 3G et demande la mise en place d'un observatoire des investissements.
Un an après l'arrivée de Free Mobile, l'UFC-Que choisir
tire un bilan négatif. «Nous avons été un des défenseurs ardents d'une
quatrième licence. Nous avons longtemps dénoncé un marché sclérosé,
propice aux ententes, et avons demandé, salué, permis même l'arrivée de
ce quatrième opérateur», a déclaré en préalable Alain Bazot, président
de l'UFC-Que choisir.
Si l'UFC se réjouit de la baisse des prix,
il tire la sonnette d'alarme sur la qualité de service de la 3G chez
Free Mobile. «Le low-cost a toute sa place à condition qu'il ne soit pas
synonyme d'un service rendu au rabais. Il ne faut pas que le low-cost
se fasse au détriment de la qualité», a-t-il ajouté.
Affirmant
avoir montré beaucoup de «mansuétude» lors du lancement jugé
«chaotique», l'UFC-Que choisir estime qu'un problème récurrent se pose
sur la qualité de service en 3G depuis mars-avril, avec des plaintes
continues des consommateurs. «Nous avons été en permanence alertés, et
nous avons donc procédé à un audit avec un professionnel indépendant
reconnu sur la place par les opérateurs», a indiqué Alain Bazot, sans
cependant quantifier le nombre de plaintes reçues.
Des vidéos lancées sur YouTube ne démarrent pas:
«Le
décalage entre le service promis par Free Mobile et la réalité de
l'Internet mobile nous a proprement stupéfiés», a déclaré Alain Bazot.
«Tout semble indiquer que Free décourage la consommation de données pour
éviter de payer trop cher à Orange au titre de l'itinérance», a-t-il
poursuivi. L'UFC-Que choisir pointe le fait que des vidéos lancées sur
YouTube ne démarrent pas, par exemple.
Dans une interview au Figaro , Xavier Niel,
le patron de Free Mobile, a estimé que certains problèmes techniques se
posaient à Paris aux heures de pointe. Mais il indique que
l'attribution de nouvelles fréquences 900 Mhz, il y a quinze jours,
allait lui permettre d'améliorer rapidement sa qualité de service.
C'est
donc une nouvelle plainte contre Free Mobile, après la plainte de
Bouygues pour dénigrement et celle de SFR sur l'itinérance. Sans compter
que Free Mobile a été débouté de sa plainte contre SFR sur la
subvention des terminaux, et a été condamné à 300.000 euros de dommages
et intérêts pour dénigrement.
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