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mercredi 7 août 2013
Un nouveau scandale laitier secoue la Chine.
Un rayon de produits importés pour bébé, dans un supermarché de Pékin.
Produits contaminés et amende pour entente discréditent les marques étrangères.
Les parents chinois ne savent plus à quel lait se
vouer. Un nouveau scandale sanitaire frappe les formules de lait en
poudre pour bébé vendues dans les supermarchés de l'empire du Milieu et
cette fois-ci, ce sont des marques étrangères qui sont en cause. Après
trois jours de crise, Theo Spierings, le PDG du numéro un mondial
Fonterra, a affirmé mercredi que l'ensemble des produits infectés par
une bactérie pouvant causer la paralysie ou la mort du nourrisson avait
été retiré du marché. Le groupe néo-zélandais avait semé la
panique chez les parents chinois en annonçant dimanche dernier la
contamination de certains de ses produits par une bactérie pouvant
accroître le risque de botulisme. Une alerte due à une négligence
d'hygiène dans une canalisation de l'une des usines de Fonterra,
obligeant plusieurs de ses clients utilisant cet ingrédient à retirer en
catastrophe leurs produits des étalages. Parmi eux, Danone, à travers
ses marques Dumex et Karicare, l'américain Coca-Cola ou le groupe
chinois Wahaha.
Lundi, le groupe agroalimentaire français rappelait «à titre de
précaution» plusieurs lots de produits en Chine, Thaïlande, Malaisie,
Hongkong et Nouvelle-Zélande.
Dès
lundi, Theo Spierings s'est précipité en Chine pour limiter les dégâts
en présentant ses excuses aux consommateurs. Le groupe a subi les
foudres des autorités de Pékin mais également du gouvernement
d'Auckland, dont le dollar a plongé suite à la crise. Car Fonterra est
la première entreprise de Nouvelle-Zélande et l'industrie laitière pèse à
elle seule 7 % du PIB. Il s'agit d'un revers sans précédent pour
Fonterra, qui s'était bâti une réputation de qualité auprès des parents
chinois échaudés par les scandales laitiers en 2008 et 2010. À l'époque,
la contamination de produits de fabrication locale avait fait plusieurs
victimes nourrissant une défiance à l'égard des marques chinoises au
grand bénéfice de leurs concurrentes étrangères. Au point de nourrir un
trafic de contrebande de lait en poudre entre Hongkong et la Chine
continentale.
Les produits locaux mis en avant:
Mercredi,
la semaine noire s'est poursuivie pour les marques étrangères puisque
trois d'entre elles, dont Fonterra, ont été condamnées à de lourdes
amendes par les autorités de concurrence chinoise pour entente illégale
sur les prix. Le groupe américain Mead Johnson Nutrition doit payer une
facture de 33 millions de dollars. La coïncidence de calendrier entre
cette annonce et le scandale Fonterra nourrit chez certains le soupçon
d'une campagne pour discréditer les marques étrangères. Dès lundi, Le
Quotidien du peuple tentait de redorer le blason des fabricants locaux
dans une série d'articles fort à propos. «Il n'y a pas de favoritisme,
c'est une question de santé publique», jure Huang Weiping, professeur à l'Université du peuple. La
crise marque la fin de l'infaillibilité du lait étranger mais pas
forcément la revanche des industriels locaux, d'après les internautes.
«Fonterra a pris ses responsabilités. Quand une entreprise chinoise fait
face à un problème de qualité, elle refuse souvent de le reconnaître»,
pointe le blogueur Zhu Xiaoping.
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