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lundi 7 mai 2012

Hollande face au dossier grec.

La poussée des partis extrémistes en Grèce pourrait mettre en péril le plan d'aide accordé au pays.
La poussée des partis extrémistes en Grèce pourrait mettre en péril le plan d'aide accordé au pays.


  La poussée des partis extrémistes aux élections législatives en Grèce crée une tension sur les marchés. Parmi ses priorités, le nouveau président François Hollande devra gérer cet épineux dossier au niveau européen.

La Grèce traverse une nouvelle zone de turbulences. Suite à la poussée des extrémistes aux élections législatives, la coalition au pouvoir n'a pas récolté la majorité absolue au Parlement. La nouvelle donne politique inquiète les marchés. A l'ouverture, la Bourse de Paris se repli ainsi de 1,6%. Les autres places européennes sont également dans le rouge, Francfort se replie de 2,2%. Et ce matin en Asie, la place de Tokyo a perdu 2,78% à 9119,14 -après avoir été fermée depuis mercredi- celle de Hong-Kong a abandonné 2,4% alors que l'indice de Shanghai affiche une perte plus modérée de 0,3%. Les doutes entourant un éventuel changement d'orientation politique en Europe pèsent également sur l'euro. La monnaie unique passe sous la barre des 1,30 dollar tôt ce matin, à 1,298 dollar exactement, et cote 103,63 yens contre 104,46 yens vendredi soir.
Face à cette situation politique instable en Grèce, le porte-parole du gouvernement japonais, Osamu Fujimura a déclaré que le Japon va «suivre de près» les débats en Europe . «Les développements de l'économie européenne affectent de façon importante notre économie», a-t-il rappelé lors d'une conférence de presse. Le dossier grec devrait rapidement être mis à l'agenda européen et devenir ainsi l'un des premiers dossiers du nouveau président de la République française, François Hollande.

Question de l'abandon de l'euro par la Grèce:

De fait, le traité européen pourrait être remis en cause par le nouveau séisme politique en Grèce. Les cinq partis opposés à une poursuite des politiques d'austérité -dont une formation néonazie- ont en effet raflé 151 sièges sur 300 au Parlement, selon des résultats quasi définitifs. La coalition au pouvoir, la Nouvelle Démocratie (droite) a obtenu 18,8% des suffrages (108 sièges) et le Pasok (socialiste) 13,2% (41 sièges). Le gouvernement en place devra ainsi obtenir l'appui d'un troisième parti pour former un nouveau gouvernement de coalition mais la tâche s'annonce compliquée.
Face à cette délicate situation politique, la question du maintien du traité européen est clairement posée. En février dernier, la Grèce avait obtenu de la troïka (UE, FMI et BCE) une nouvelle aide de 130 milliards d'euros en échange de l'application de nouvelles mesures d'austérité. L'accord obtenu aux forceps avec les créanciers privés -qui ont accepté d'annuler une importante partie de la dette grecque- avait permis d'apaiser les marchés. La remise en cause du traité pose ainsi clairement la question du maintien de la Grèce dans la zone euro. Un défi auquel le nouveau président français, François Hollande, et ses homologues vont rapidement être confronté.

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