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lundi 7 mai 2012

Les Européens saluent le président de la croissance.

François Hollande a été élu président de la République française avec 51,62% des voix.
François Hollande a été élu président de la République française avec 51,62% des voix.


 De nombreuses capitales européennes mentionnent la relance de l'activité dans leurs félicitations au nouveau président. Pas sûr qu'en la matière, le socialiste partage les mêmes recettes que ses voisins.


Défendue tout au long de la campagne par François Hollande, l'idée d'un pacte de croissance commence à faire l'unanimité en zone euro. Et pour cause: les craintes de récession s'amplifient, même en Allemagne. «Nous allons travailler ensemble à un pacte de croissance pour l'Europe», a promis le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle.
Le président de la Commission européenne, José Luis Manuel Barroso, a identifié le même but: «relancer l'économie européenne pour générer une croissance durable, reposant sur des bases saines et source de nouveaux emplois». Le chef de l'exécutif européen estime qu'il partage avec le socialiste «la conviction qu'il faut investir dans la croissance et les grands réseaux d'infrastructures, en mobilisant plus fortement la Banque européenne d'investissement et les fonds disponibles dans le budget européen, tout en maintenant le cap de la consolidation budgétaire et de réduction de la dette.»
L'italien Mario Monti n'a pas dit autre chose. La collaboration qu'il souhaite établir avec François Hollande doit avoir pour «objectif une union toujours plus efficace et orientée vers la croissance». De son côté, le premier ministre socialiste belge, Elio Di Rupo, a déclaré «se réjouir de travailler avec François Hollande et les autres chefs d'États et de gouvernements européens à la concrétisation d'un plan de croissance et de création d'emploi». Même écho au Danemark et au Luxembourg.
De Rome à Berlin, en passant par Madrid et Francfort, pas sûr toutefois que tout le monde soit d'accord sur la méthode à suivre pour relancer l'économie. «François Hollande veut renégocier le pacte budgétaire et est opposé à la chancelière allemande Angela Merkel qui défend surtout des réformes structurelles pour soutenir la croissance», souligne Pierre-Olivier Beffy, économiste en chef d'Exane BNP Paribas.

«Réformes structurelles»:

L'Allemagne est alignée sur la position de la Banque centrale européenne (BCE). Les plans d'austérité, a détaillé jeudi dernier le président de l'institution Mario Draghi, «doivent être complétés par des réformes structurelles permettant la croissance pour faciliter l'entreprenariat, l'établissement de nouvelles entreprises et la création. Là, les gouvernements devraient être plus ambitieux». En clair, libéralisation du marché du travail ou encore baisse de la pression fiscale. «Nous avons besoin de croissance, sous forme d'initiatives pérennes, pas de programmes de conjoncture, qui creuseraient la dette publique», a renchéri Angela Merkel.
Le nouveau président socialiste, en revanche, ne semble pas s'être donné pour priorité de rétablir la compétitivité de l'économie française. Alors que l'Espagne, l'Italie et le Portugal modèrent les salaires, François Hollande a promis de réunir une «conférence sociale» cet été avec les syndicats qui pourrait déboucher sur une hausse du smic. À terme, il existe un terrain d'entente, estime Pierre-Olivier Beffy: «Un accord peut être trouvé pour soutenir l'investissement au niveau européen en contrepartie de dépenses publiques plus efficaces».

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