Dans son rapport mensuel publié jeudi, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole prévoit un PIB de la zone euro en recul de 0,4% pour 2012, contre -0,3% le mois dernier.
Les économistes de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ne voient pas l'évolution de l'économie européenne avec optimisme. «L'activité industrielle continue de décliner et il reste à voir si, au second semestre 2012, la croissance deviendra positive, comme c'est largement attendu», peut-on lire dans le rapport mensuel de l'organisation basée à Vienne, publié jeudi.L'Opep souligne que l'incertitude politique sur le Vieux Continent est «plus élevée qu'il y a quelques mois», en raison des «résultats des toutes récentes élections présidentielles en France, élections législatives à venir en France et aux Pays-Bas, de probables nouvelles élections en Grèce et d'un référendum sur le pacte fiscal en Irlande». Autant de facteurs qui conduisent l'Opep à prévoir un PIB de la zone euro en recul de 0,4% cette année, une dégradation par rapport à la baisse de 0,3% prévue dans le précédent rapport.
Baisse du baril de pétrole de 3,9% en avril:
L'Opep, qui produit environ un tiers des besoins mondiaux en brut, scrute mois après mois l'état de l'économie internationale. Au sujet des États-Unis, l'organisation de Vienne est au contraire agréablement surprise, avec une «croissance plus importante que prévu». La prévision de croissance américaine reste inchangée, à 2,3% pour 2012. Avec un bémol: le déficit budgétaire restera autour de 8% du PIB, au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE, à 5,6%.S'agissant du pétrole, l'Opep constate qu'après trois mois de hausse au début de l'année, le baril d'or noir a reculé en avril, de 3,9% pour le «panier de référence de l'Opep», qui s'établissait à 118,18 dollars (contre 119,71 dollars pour le baril de brent coté à Londres, principale référence du marché mondial).
Une baisse qui a commencé à se répercuter depuis trois semaines dans les prix à la pompe pour l'automobiliste français. La hausse de la production de l'Opep (essentiellement assurée par l'Arabie saoudite, la Libye et l'Irak) a permis la mise sur le marché de près d'un million de barils par jour (mb/j) sur le marché depuis le début de l'année.
L'estimation de la demande mondiale de pétrole pour 2012 reste quasi inchangée, ce mois-ci, à 88,7 mb/j, en hausse de 0,9 mB/j sur un an. Elle reste tirée par la «stabilisation de l'économie américaine» et la fermeture de l'ensemble des centrales nucléaires japonaises.
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