«Nous avons beaucoup semé en attendant de voir les
premiers résultats» a rappelé Michel Sapin, ministre du Travail (ici, en
novembre à l'Assemblée).
Michel Sapin, ministre du Travail, n'a pas caché sa joie ni mâché ses mots, lundi, lors de ses vœux à la presse en qualifiant de « pas immense » l'accord sur la sécurisation de l'emploi conclu le 11 janvier par les partenaires sociaux.
«À ceux qui rêvaient de casser le modèle français, à coup de big bang
de la flexibilité, d'allégement du Code du travail, de remise à plat
des prud'hommes ou de suppression du CDI, la réalité a glissé sous leurs
pieds», a ironisé Michel Sapin,
le ministre du Travail. Pour lui, ce serait même tout l'inverse et
surtout pas «le grand soir de la révolution ultralibérale» que la gauche
de la gauche notamment avait annoncé. Cet accord «fera date» et a même
«toutes les chances d'entrer dans l'histoire de notre droit social et de
nos relations sociales».
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«Les piliers même du modèle social français» :
L'accord, conclu le 11 janvier par les partenaires sociaux,
qui doit être transposé législativement pour être examiné en avril au
Parlement, «crée de la valeur pour tous, pour les salariés, pour les
entreprises, et pour la collectivité tout entière qui gagne à chaque
fois que l'emploi est préservé», a vanté le ministre du Travail. Mieux,
il «agit sur les piliers même du modèle social français», dont «celui de
l'anticipation partagée», en faisant en sorte que l'emploi ne soit plus
«la variable d'ajustement» traditionnellement privilégiée par les
entreprises au moindre retournement conjoncturel.
Dans son
discours, Michel Sapin a surtout vanté la possibilité pour les
entreprises de «s'adapter avec souplesse et rapidité» grâce à cet
accord, passant sous silence les droits nouveaux que les syndicats ont
arrachés au patronat en contrepartie pour les salariés. Car, et il l'a
répété avec force, rien ne doit faire perdre de vue l'objectif premier
que le gouvernement s'est fixé pour 2013: l'emploi et la lutte contre le
chômage.
Inverser la courbe d'ici à la fin de l'année:
«Nous
avons beaucoup semé en attendant de voir les premiers résultats percer
le sol, a rappelé le ministre sans s'attarder à lister, les initiatives
et les décisions» engagées depuis la victoire de François Hollande en
mai. Tout juste s'est-il borné à citer les 150.000 emplois d'avenir
votés à la rentrée et les 500.000 contrats de génération programmés sur
cinq ans, les deux mesures phares du programme du président de la
République.
«L'objectif, c'est d'inverser la courbe du chômage
d'ici à la fin de l'année 2013, a donc martelé Michel Sapin. Ce n'est ni
une promesse faite, ni une croyance, ni même un vœu. C'est un objectif,
c'est une ardente obligation.»
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