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mercredi 20 juillet 2011

Comment les pirates grippent la mondialisation.


Navire de guerre escortant un cargo dans le Golfe d'Aden. Ce type d'opération coûte 2 milliards de dollars par an.
Navire de guerre escortant un cargo dans le Golfe d'Aden. Ce type d'opération coûte 2 milliards de dollars par an. 
 
Ciblant une des principales routes maritimes du monde, les forbans somaliens font perdre des milliards à l'économie. Les pirates nigérians, eux, perturbent un grand site pétrolier du Golfe de Guinée.
 
Les pirates ont jeté leurs grappins sur la mondialisation et grippent les échanges bien huilés entre grandes puissances économiques. Ils ne sont pourtant que quelques milliers de part le monde. Leur méthode : enlèvements de marins et rançons extorquées aux grands du commerce mondial. Ils ne gagnent, grosso modo, que quelques centaines de millions de dollars par an. Mais ils coûtent entre 7 et 12 milliards de dollars à l'économie mondiale, selon l'ONG Oceans beyond piracy (OBP).
Forbans rebelles au Nigéria, pillards occasionnels dans les mers d'Asie... De tous les pirates autour du globe, les Somaliens sont de loin les plus dangereux et les plus coûteux. Et pour cause: «avec des kalachnikovs et des lance-roquettes rustiques, ils perturbent le trafic dans l'océan indien entre l'Asie, le Moyen Orient et l'Europe, soit 12% du commerce mondial et 7% des flux d'hydrocarbures», souligne Bertrand Monnet*, professeur de management des risques criminels à l'Edhec. En 2010, 238 millions dollars de rançons ont été versés aux brigands des mers de la Corne de l'Afrique.

mardi 19 juillet 2011

La piraterie coûte des milliers d'euros par bateau.


Le Franche-Terre, l'un des trois thoniers de l'armateur français Sapmer, fait l'objet de nombreuses mesures de protection, pour pouvoir naviguer dans l'Océan Indien.
Le Franche-Terre, l'un des trois thoniers de l'armateur français Sapmer, fait l'objet de nombreuses mesures de protection, pour pouvoir naviguer dans l'Océan Indien.
 
Pour les entreprises maritimes, les surcoûts engendrés par la lutte contre la piraterie sont énormes. L'armateur français Sapmer témoigne.
 
En lançant sa nouvelle activité thonière dans l'Océan Indien en 2007, Yannick Lauri, le président de Sapmer s'est frotté à un aspect moins réjouissant de la pêche dans les eaux des Seychelles : la lutte contre la piraterie. Habitué à lutter contre la pêche illégale dans les mers australes, son activité historique, le deuxième armateur de pêche français doit désormais faire face aux attaques directes contre les bateaux, menées au large des côtes somaliennes, kenyanes et tanzaniennes. «Une vraie organisation paramilitaire», décrit d'ailleurs le dirigeant, dont le thonier-surgélateur Franche-Terre a déjoué une attaque pirate en 2010.
Pour éviter de se retrouver face à des demandes de rançon pouvant atteindre des dizaines de millions d'euros, le groupe a donc dû s'adapter. Après une première campagne de pêche en septembre 2009 effectuée sans aucune protection, la flotte de Sapmer a adopté un dispositif «pour la protection de ses équipages et sous la très forte incitation de l'Etat», détaille Yannick Lauri. Les mesures sont plutôt contraignantes… et coûteuses. L'obligation de «binômage» (navigation des navires par deux, avec temps de pêche alterné) réduit en effet le temps effectif de pêche et limite la liberté de circulation des navires. «D'autant que nous étions obligés de naviguer à une vitesse donnée, ce qui a un effet important sur la consommation de carburant». Cette obligation à été allégée le 1er juin, mais pourrait être réétudiée en cas de regain des attaques.

Les assureurs des navires assurent leurs arrières: