Le Franche-Terre, l'un des trois thoniers de l'armateur français Sapmer, fait l'objet de nombreuses mesures de protection, pour pouvoir naviguer dans l'Océan Indien.
Pour éviter de se retrouver face à des demandes de rançon pouvant atteindre des dizaines de millions d'euros, le groupe a donc dû s'adapter. Après une première campagne de pêche en septembre 2009 effectuée sans aucune protection, la flotte de Sapmer a adopté un dispositif «pour la protection de ses équipages et sous la très forte incitation de l'Etat», détaille Yannick Lauri. Les mesures sont plutôt contraignantes… et coûteuses. L'obligation de «binômage» (navigation des navires par deux, avec temps de pêche alterné) réduit en effet le temps effectif de pêche et limite la liberté de circulation des navires. «D'autant que nous étions obligés de naviguer à une vitesse donnée, ce qui a un effet important sur la consommation de carburant». Cette obligation à été allégée le 1er juin, mais pourrait être réétudiée en cas de regain des attaques.