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jeudi 21 janvier 2010

A400 M : l'Allemagne prendrait moins d'avions .


Le premier pays client de l'Airbus militaire A400 M ne veut pas transiger sur le prix de l'appareil. Mais l'Allemagne serait prête à réduire sa commande pour 60 avions au même prix.

L'Allemagne, premier pays client de l'Airbus militaire A400 M, ne veut pas transiger sur le prix de l'appareil, fixé en 2003 par contrat avec Airbus. Mais elle serait prête à réduire sa commande pour 60 avions au même prix. Sept pays au total dont la France, la Grande-Bretagne, l'Espagne ont commandé 180 appareils pour 20 milliards d'euros à Airbus.
C'est la proposition que Karl-Theodore zu Guttenberg, le ministre de la défense allemand, devrait mettre sur la table lors de la réunion qui a débuté aujourd'hui à 14 heures (GMT) à Berlin entre les secrétaires d'état à la défense des 7 Etats clients et de hauts représentants d'EADS et d'Airbus. Louis Gallois, président d'EADS, Thomas Enders, président d'Airbus, Hans-Peter Ring, directeur financier ainsi que Domingo Urena-Raso, président de la filiale Airbus Military ont fait le déplacement à Berlin.
«La responsabilité, ainsi que les risques économiques liés au développement et à la production de l'A400M sont du ressort exclusif de l'industriel, selon les termes du contrat conclu en 2003. Notre aptitude au compromis concernant les dépassements de coûts et la demande de participation des Etats est extrêmement limitée», avait prévenu Karl- Théodor zu Guttenberg, quelques heures avant le démarrage de la réunion.
Le scénario de 2003 se répéterait donc pour l'Allemagne. A l'époque, le chancelier Gerhard Schroëder s'était heurté au veto du Bundestag qui avait rejeté la demande du gouvernement pour le financement de 75 appareils. Les députés allemands avaient réduit la commandé à 60. La chancellerie allemande ne veut pas prendre de risque alors qu'elle va couper dans plusieurs budgets pour réaliser des économies et que l'endettement public enfle. Les cinq partis politiques représentés au Bundestag se sont prononcés contre une renégociation du contrat A400M.
Pour Karl-Theodore zu Guttenberg, l'enjeu est important: lorsqu'il était ministre de l'industrie, il avait été fortement critiqué pour sa gestion de la crise Opel. Il joue donc serré dans le dossier A 400M.
A Berlin, les clients et l'industriel tentent de trouver un accord sur le partage des surcoûts ils tourneraient au total autour de 11 milliards d'euros - du plus important programme militaire européen. EADS qui a déjà provisionné 2,4 milliards d'euros demande une rallonge de plus de 5 milliards d'euros et serait prêt à prendre en charge les risques futurs (évalués à 3,6 milliards d'euros). La situation est bloquée depuis cet été tout comme le contrat qui a été gelé.

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