Dans une interview sur RFI, Hervé Morin, le ministre de la Défense, a affirmé que «le fait de porter une partie des surcoûts (le) dérange pas».
L'Allemagne a dit «non». La France dit «pourquoi pas» financer une partie des surcoûts du programme de l'avion de transport militaire A400M. Lors d'un entretien accordé à la radio RFI, le ministre français de la Défense, Hervé Morin, a estimé que «le fait de porter une partie des surcoûts ne (le) dérange pas». «Ce programme est un programme magnifique, il est le symbole de ce qu'on doit faire au niveau européen», a-t-il ajouté.
Un symbole... hautement stratégique. Car il s'agit là de ne pas perdre la bataille commerciale et aéronautique avec les Etats-Unis et les C-17 de Boeing. «Derrière les problématiques industrielles et de l'emploi, il y a le fait que les européens puissent construire un avion de transport militaire et qu'ils ne deviennent pas simplement des clients du seul industriel qui resterait», a-t-il confié.
Ce sont 11 milliards d'euros en plus des 20 millliards initialement prévus, qui doivent être mis sur la table pour que le programme d'Airbus (filiale d'EADS) aboutisse. Une réunion entre les sept pays européens clients (Royaume-Uni, Espagne, Belgique, Luxembourg et Turquie, Allemagne, France) a lieu ce jour à Londres. A l'heure actuelle, seuls les Turcs ont accepté de remettre au pot.
EADS a appelé ses clients à se mettre d'accord d'ici la fin du mois, mais ils ne se réuniront finalement que les 4 et 5 février prochains,à Istanbul.
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